Route vers Konya

Ça y est, on a passé une étape dans ce voyage : levé dans le froid avec du gel au pied de Robert. Glagla pour sortir de sous la couette. On est en bord de rivière et dans les montagnes : le combo gagnant en même temps. « Il va falloir se poser la question du levé de soleil maintenant pour qu’on est les premiers rayons direct sur le camion que ça nous réchauffe vite » car là, on est côté ombre et on encourage le soleil à vite monter pour passer au-dessus de la montagne. Avec un bon thé entre les mains, tout s’arrange.

Aujourd’hui sera une grosse journée route car on veut rejoindre Konya, la ville des derviches tourneurs ce soir donc en route la compagnie !

« Clairement, j’ai plus d’affinité avec la montagne que la mer, je revis. » On est tellement contents de revoir ce type de paysage qu’on s’arrête toutes les trente secondes pour prendre une photo plus dingue les unes que les autres… et la neige est de la partie. « C’est lunaire ! » Tellement beau, tellement vaste, tellement calme. Les maisons ont l’air toutes soit en construction soit abandonnée et très peu de cheminées fument pour nous indiquer un signe de vie. Une vision post-apocalyptique comme on les aime. Le mélange des couleurs rouge, gris, vert, jaune et surtout ce blanc cotonneux. « On est refait ! » On se trouve une petite pépite pour manger le midi ; seuls au monde au milieu d’un plateau.

Nous arrivons comme prévu à Konya à 16h et filons vite voir à l’Irfa si on peut prendre des billets en avance pour la démonstration de derviches de demain soir. Un peu perdu dans ce lieu si calme, nous demandons à une dame des renseignements. L’accueil est super et elle nous fait même une visite du lieu avec un anglais très basique mais tellement gentille. Je lui demande si il faut que je porte une tenue particulière ou bien un foulard sur la tête pour la cérémonie : elle semble très touchée par notre considération et notre prévenance par rapport à leur religion. « It’s not necessary but thanks you ». La culture soufie est impressionnante par ses différents arts : peinture, calligraphie, travail de la laine, musique. Nous ouvrons de grands yeux devant tant de minutie et avons très hâte de visiter cette ville, connue pour être la ville avec le plus de mosquées de Turquie (va falloir se renseigner sur les modalités de visite des lieux de cultes aussi). Même si 80 % des femmes dans la rue sont voilées, je ne me sens pas « comme une intrus » avec mes cheveux courts d’européenne : la ville est assez touristique pour être à l’aise. Nous ferons tout de même attention à être en pantalon et manches longues (de tout façon, l’hiver est là) et je garderais un foulard dans mon sac pour aller dans les mosquées (et pas oublier d’avoir des chaussettes sans trou aux doigts de pied!) Tout un programme !

Une réponse à “Route vers Konya”

  1. Avatar de Pierre
    Pierre

    C’est superbe, vous vivez là une belle retraite 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *