Lac Tuz

Cette nuit, nous entendions la pluie tomber sur le camion et donc remplir doucement le lac Tuz. Pour une fois qu’il fallait qu’il n’y est pas d’eau dans un lac pour avoir le rendu attendu, c’est raté ! Tant pis, on se déchausse quand même pour tremper nos pieds dans l’eau salée très, mais alors, très froide pour faire quelques photos en effet miroir avec le ciel qui se dégage petit à petit pour laisser apparaître du bleu. Le lac Tuz est le deuxième plus grand lac de Turquie ayant une profondeur variant entre 1 et 2 mètres maximum. Ses eaux sont extrêmement chargées en sel et, l’été, cette dernière s’évapore complètement pour mettre au jour une couche de 30 centimètres de dépôt de sel. Son extraction représente environ 70 % du sel consommé en Turquie : c’est dingue. C’est également un haut lieu de nidification des flamants roses en été ; le lieu est donc protégé et classé UNESCO. C’est l’endroit idéal pour faire « des photos Insta » car on a pied quasiment partout et, quand il n’a pas plu depuis quelques jours, la surface de l’eau fait un incroyable miroir entre ciel et terre.

Un fort vent permet au soleil de se montrer et à Guillaume de sortir son cerf-volant (qu’il cassera et mettra une demi-heure à démêler), pendant que Lola joue encore et toujours avec son copain espagnol. Pour ma part, je rentre au chaud faire un peu de tricot. Nous sentons que nous sommes un peu fatigués des longues randos des derniers jours et nous prenons donc le temps ce matin de mettre nos corps en pause.

Nous ne reprenons la route que dans l’après-midi pour rejoindre Ankara, la capitale moderne de la Turquie. Peu de gens que nous avons croisé l’ont faite car rien de très « sexy » sur le papier donc on se fait un point d’honneur d’y passer « on s’est dit toutes les capitales donc c’est toutes les capitales.» L’entrée dans la ville à 16h30 est quelque peu mouvementé car c’est la débauche un vendredi soir donc du monde en ville et pas toujours très au clair avec le code de la route. Mais en prenant les choses avec tranquillité et en laissant les autres véhicules évoluer autour de Robert comme ils le souhaitent avec juste nos clignotants au bon moment et un peu de « forcing à la turque », on arrive à bon port sur un parking gratuit et une laverie juste à côté : royal, y a juste à déposer son linge et une heure plus tard après une petite balade dans un parc, on retrouve tout ça lavé, séché, plié « On aura du mal à revenir aux laverie en self-service après ça ! ». On finit la soirée au chaud accompagnés des bruits de la ville qu’on avait un peu oublié en Cappadoce.