Avanos

Encore une nuit pluvieuse donc on ne se donne même pas la peine d’ouvrir le volet à 7h15 pour les montgolfières et on retourne dans les bras de Morphée jusqu’à 8h, réveillés par les aboiements de nos deux gardes d’hier soir. Le ciel est très couvert et gris, le reflet de notre cœur qui dit au revoir à la Cappadoce : le voyage continue. Nous avons adoré ces grands espaces aux multiples couleurs et aux formes extraterrestres, bien loin de nos Pyrénées enneigées.

Prochain arrêt : Avanos, une ville réputée pour sa poterie et sa peinture sur céramique. Le métier de potier se transmettait de père en fils, de génération en génération, en apprenant à travailler la terre rouge locale, issue de la rivière Kizilirmak. Le tourisme grandissant a apporté avec lui l’industrialisation et la reproduction en série des pièces vendues. Il est assez difficile de déterminer le fait-main des reproductions dans les boutiques qui présentent des vases, verres, tasses, assiettes très similaires. Même si l’artisanat n’est pas toujours là, les échoppes sont très mignonnes et nous rentrons dans plusieurs boutiques, l’œil attiré par de belles peintures complexes et des motifs très colorés. Nous flânons dans les ruelles qui doivent être bien plus animées en été et donner une autre ambiance, plus chaleureuse peut-être. Dans un magasin, nous voyons que l’homme regarde attentivement la télévision « Politica ! Problème » Leur président est en allocution pour parler très probablement de l’inflation grandissante en Turquie (par exemple, en trois semaines, nous avons vu le prix du Diesel passer de 33LT à 40LT, ce qui est considérable pour la population… Où sont leurs gilets jaunes, diraient les français). Dans une petite rue, une femme installe l’ouverture de son atelier et nous invite à entrer. Son compagnon parle très bien anglais et nous explique le travail de l’artiste (la jeune femme) et nous pose des questions sur notre vie tout en nous offrant un « turc coffee, the best for the morning ». Nous tombons amoureux d’une « tasse-pieuvre, faite main sans aucun doute » : notre deuxième cadeau de Noël, on dira. « On aime vraiment la Turquie pour avoir envie d’avoir des souvenirs », c’est le premier pays où on s’achète des choses concrètes

La suite de la journée sera faite de courses, d’eau, d’essence et de route pour rejoindre notre prochain point : le lac de Tuz.

Nous arrivons sur place juste avant la nuit ; heureusement car la route de fin n’est faite que de nids de poule : « j’ai l’impression d’esquiver les astéroïdes », dixit Guillaume au volant. Une fois garée tout au bord du lac (que nous admirons demain au levé du soleil), Lola se trouve un copain de jeu : ça court sec dans la boue et ça grogne de plaisir. Elle dormira bien ce soir, c’est sûre tellement elle se donne dans les sprints. Le chien appartient à un autre camion garé plus loin que nous allons saluer : des espagnols en voyages depuis 3 ans. Nous n’aurons jamais autant croisé de nationalités et parler à autant de gens différents que dans ce voyage à deux : « c’est ça, la grande famille des voyageurs ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *