Nous nous sommes garés sur un parking donnant sur une belle forêt de pins clairsemés non loin de la rivière de Vltava. Sous l’œil de la Lune, nous passerons une nuit au calme en écoutant le hululement de Madame La Chouette. Il nous a bien fallu ça pour nous remettre de nos émotions d’hier.
Notre périple à 5 touche bientôt à sa fin avec notre dernier point ensemble : la capitale ; mais ça ne sera pas pour aujourd’hui… On s’autorise une journée en pleine nature pour recharger nos batteries avant de rattaquer une grosse ville.
Notre chef de meute, Guillaume le trappeur, nous a trouvé une promenade dans la forêt de Tábor. Midi moins le quart, on décide de manger tôt pour pouvoir profiter un maximum de l’après-midi dans les bois. Le temps de finir notre riz aux cornichons et le ciel se dégage après une grosse série de grêlons. Parfait, on va pouvoir y aller. Nous commençons direct par une bonne descente entre les hauts résineux « il faudra faire la montée pour le retour donc gardez des forces ! » Nous arrivons rapidement aux bords de la rivière Luznice, le long de laquelle nous ferons une bonne partie de la balade. C’est une journée parfaite pour marcher, ni trop chaud ni trop froid et Lola est dans son élément. Le paysage tranquille de l’eau qui coule sur fond de rochers mousseux nous ravit. La forêt, un des meilleur anxiolytique. Nous quittons la berge pour nous enfoncer un peu plus dans les pins. Les rayons de soleil percent parfois aux travers des arbres : ombre et lumière. Nous nous amusons de la vision des sommets des gigantesques troncs qui se balancent avec le vent. « Guigui, on te fait confiance ! » et pour cause, nous venons de bifurquer sur la gauche dans un dédale de pins tombés au sol et c’est un jeu de piste doublé d’une chevauchée de troncs d’arbre « Lolo, fais attention aux petits picots qui dépassent pour pas te le prendre dans le zouin-zouin ! » Merci maman pour ton conseil. Nous sortons de cette montée labyrinthique pour arriver au bord d’une carrière d’extraction de roche pailletée. Incroyable cette saignée. « On dirait une énorme plaie dans la Terre. – C’est dingue ce que l’homme peut construire. » Histoire de prendre de la hauteur, les deux hommes vont se tester à la vigie dans une cabane de chasseur, plutôt bien aménagée « y a même un coussin supplémentaire pour le mal au fondement. »
Après trois bonnes heures de marches dans cette belle forêt dont le Printemps fleurit parfois son sol de pervenches, de violettes ou encore de renoncules jaunes, nous retournons à nos pénates roulantes pour un petit thé pour se réchauffer.
On roule encore un peu ce soir pour trouver de l’eau et s’arrêter sur un parking. Cette journée s’est clôturé par un coucher-de-soleil digne d’une peinture impressionniste pour laisser la place à une pleine lune sans nuages qui nous offrira une nuit fraîche.
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