Malgré les nombreux campeurs sur le même endroit, cette nuit fut calme et reposante : il nous fallait bien ça après la marche d’hier et Lola n’émerge qu’à 8h comme nous.
Aujourd’hui, nous allons voir Panska skala, une petite montagne faite en orgue de basalte, ancien noyau volcanique. C’est toujours très impressionnant de voir la géométrie parfaite dans la nature. Nous ne sommes pas seuls sur le site mais le tour est relativement rapide donc ça va. Comme un enfant, Guillaume va voir tout en haut ce que ça donne en tutoyant les nuages « viens voir tout en haut, Elodie, ça a rien à voir ! » Effectivement, du-dessus, on prend conscience de l’imbrication de l’orgue et le petit vent nous fait osciller sur nos jambes. Ça valait le coup d’œil (mais pas les 8€ de parking que nous avons esquiver en nous garant à 10 minutes de marche : pas folle la bête!).
Dans le village, nous croisons de nombreux enfants et jeunes hommes allant sonner à différentes maisons ; on se demande « que font-ils ? On dirait que c’est comme Halloween et qu’ils vont quémander des friandises… » C’est en partie vrai. Pour les Tchèques, Pâques est très important, au point où le vendredi et le lundi sont fériés. Elle a pour symboles : les (vrais) œufs peints et la longue baguette tressée de brins d’osier décorée de rubans. La coutume veut que toute la matinée du lundi de Pâques, les hommes et les garçons passent de maison et foyer, chez les voisins, la famille, les amis et fouettent symboliquement les jeunes filles et les femmes de leurs baguettes. La tradition populaire dit que fouetter les femmes avec leur jeunes branches bourgeonnantes leur apportera vitalité, beauté et fraîcheur pour toute l’année. En échange, les femmes leur donnent des œufs peints ainsi que des mets sucrés, confectionnés à l’avance. Maintenant, on comprend mieux le pourquoi du comment de ces grandes baguettes qu’on voyait partout depuis une bonne semaine. Nous quitterons donc la Tchéquie sur cette belle note traditionnelle.
Passage de la frontière allemande, pour la deuxième fois du voyage, direction un parking en forêt non loin de la randonnée que nous voulons faire demain matin, à la fraîche, pour éviter les touristes. Nous arrivons tôt sur place donc ça nous laisse le temps de profiter pour faire « des trucs ». Guillaume regarde les roues de Robert pour voir si le bruit suspect ne vient pas d’un roulement et se remet au polissage de cailloux, pendant que je vais me balader en forêt avec Lola. Je m’essaie à l’infusion de feuilles de « pain de coucou » et ce soir au menu, omelette de « cresson des fontaines » ; une allemande qui passait par là m’a montré où les cueillir : trop gentille. La pluie qui menacée depuis un moment tombe enfin et nous rentrons nous mettre à l’abri. Une après-midi comme il en faut parfois : une pause dans la grande pause.
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