Unska Kolisevka

6h du matin, la cloche tonitruante de l’église à côté de laquelle nous sommes garés sonne ses six coups de réveil et demande aux fantômes du cimetière accolé de rentrer se reposer.

Aujourd’hui sera une journée tranquille pour nous. Nous ne roulons pas beaucoup, juste de quoi se trouver un spot nature pour passer cette journée qui s’annonce encore pluvieuse.

Nous trouvons l’endroit parfait sur notre trajet : un chemin de graviers en forêt avec un espace pour garer Robert. Un rayon de soleil et du vent nous font sortir dehors les quelques vêtements encore humides de la veille : on peut faire confiance à notre Miss Météo Lola qui rentre se réfugier dans le camion dès que la pluie approche (sans que nous n’en ayons conscience, pauvre humain que nous sommes) et nous rentrons le ligne pile poil entre deux averses.

C’est une journée très studieuse pour moi : je me lance dans la mise en ligne des articles sur le nouveau site internet (celui-là même où vous lisez ce texte en ce moment). C’est fastidieux et chronophage mais je veux absolument terminer tout ça pour pouvoir repartir sur un rythme journalier des articles donc c’est journée ordinateur.

Pendant ce temps, Guillaume fait la fée du logis nomade : séchage de linge, époussetage des tapis, vaisselle, aspirateur, cuisine ; tout y passe !

Et la louloute me direz-vous ? Elle traîne à droite, à gauche (en ne boitant presque plus!), mordille un bâton, revient faire une sieste au camion, s’allonge au soleil, squate le siège passager… une belle vie de chien en somme.

Nous avions repéré juste à côté de ce spot un coin atypique à visiter : un ancien bunker militaire souterrain abandonné datant de l’entre deux-guerres construit par les italiens, à la base faisant 15km mais il n’en reste qu’un kilomètre et demi à parcourir, Unska Kolisevka. Munis chacun d’une lampe, nous nous engouffrons dans ce labyrinthe dans le noir total. « On va suivre toujours le mur de droite pour pas se perdre ». C’est notre Halloween avant le 31 ! Des couloirs étroits desquels gouttent de la pluie, des pièces nues (des anciennes geôles?), des échelles montant sur deux étages plus haut… On marche silencieusement et seuls nos pas résonnent. Ici une sortie donnant directement à pic en bord de montagne, là un cul-de-sac, ici un croisement avec trois possibilités, là un couloir inondé. C’est étourdissant. Il fait tellement froid à l’intérieur que quand nous sortons de là, il y a de la buée sur mes lunettes et sur l’objectif de l’appareil photo. C’était une fascinante exploration.

Ce soir nous dormons au même endroit, en espérant que les zombies italiens ne viendront pas gratter à la porte du camion.


Une réponse à “Unska Kolisevka”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Supers aventuriers que vous êtes, mais angoissante cette visite, non 😉

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