Réveil au son des voitures qui passent de plus en plus sur la route d’à-côté. En même temps, on ne peut pas avoir la gratuité proche d’une ville et le calme à chaque fois. Point positif, une petite balade en forêt est faisable, parfait pour la promenade matinale de notre louloute.
La météo n’est pas très ensoleillée et le froid commence à revenir petit à petit : l’écharpe est la bienvenue. Nous nous installons tous à bord d’Oscar pour aller se garer au centre ville de Trvana. Chance, le parking « it’s free today ». Sur notre chemin vers le musée que nous voulons voir ce matin, nous déambulons dans cette ville dont chaque coin de rue semble en reconstruction. Les bâtiments autour sont plus ou moins décrépis par endroit alors que d’autre attendent la dernière touche de leur mise en beauté. Contraste marquant mais qui fait de très belles photos.
Après une petite erreur d’aiguillage, nous voici dans le Musée Slovaque de l’Ouest. Au départ, nous pensions y rester une heure tout au plus mais nous n’en sortirons que bien deux grosses heures plus tard. Le musée se compose de deux étages dans lesquels nous arpentons les couloirs et allons de pièces en pièces et de thématique en thématique. Nous commençons par l’exposition sur la vie traditionnelle slovaque genre musée ethnographique : chapeau, outils d’agriculture, mobilier et costumes traditionnels. On doit entendre des « oooo » et des « aaaa » qui résonnent autour de nous tellement on est ravi de ce que nous avons devant les yeux. Les peintures sont sublimes et donnent bien envie de faire de même sur nos armoires. Nous découvrons la maîtrise des femmes slovaques en ce qui concernent l’art de la broderie : leurs costumes sont justes extraordinaires. Quelle patience ! Dans le passé, le textile était principalement composé de chanvre, de lin et de laine de mouton, facilement cultivable. Les vêtements de travail étaient simples et les ornements décoratifs servaient également à renforcer le tissu comme les extrémités des pantalons ou les points de jonction. En revanche, le vêtement traditionnel du dimanche porté à Trvana était parmi les vêtements de fête les plus fantaisies trouvés en Slovaquie. La technique la plus caractéristique était la broderie à effet de relief sur fond de carton, utilisant un fil d’or ou d’argent. La complexité et l’exubérance de toutes les formes, les techniques, les matériaux qui ornent les vêtements démontrent le savoir-faire de ces femmes, soit en tant que modélistes, brodeuses et dentellières ainsi que le savoir-faire de nombreux autres artisans tels que tisserands, tailleurs, smockiers, fourreurs, chapeliers, cordonniers et passementiers (celui qui produit le fil). On en finit pas de s’extasier sur les vitrines. Ça commence bien tout ça.
« Tiens, une porte ouverte. » Bonheur, on tombe sur une salle type musée d’histoire naturelle avec des animaux empaillés, des fossiles, des insectes, des cailloux…bref tout se qu’on aime.
Autre salle, autre thème. Maintenant, nous avons devant nous différentes pièces religieuses provenant de l’ancien Couvent de l’Ordre des Pauvres Clares, construit au XIIIè siècle et dont nous foulons le sol aujourd’hui. Statues, Vierge, Piété, dorures, peintures et maquettes en bois très impressionnantes (bonheur pour Guillaume!). Nous nous penchons sur de nombreuses vitrines. Incroyable ce que la religion a pu apporté à l’Art : tant de créativité au service de Dieu. Nous arrivons dans un grand couloir le long duquel sont exposés d’énormes cloches de bronze (?) « venez, on fait une musique. » Guillaume se lance dans une petite mélodie en tapant du doigt sur ces Dames (mais en douceur, on ne sait pas si on a bien le droit de les faire chanter). Autre couloir sur le thème de l’enfance où des berceaux d’époque, des jeux, des livres, des marionnettes et surtout des poupées bien flippantes replongent mes parents dans leurs souvenirs « j’avais une poupée comme celle-là et je lui tricotais des gilets pendant que je gardais les vaches au champs. » Moment nostalgie avec les yeux qui brillent pour maman.
Au deuxième étage, nous rentrons dans l’ancien oratoire du couvent très bien restauré : tout de suite on baisse le volume sonore de nos discutions et on lève les yeux au plafond pour admirer les moulures. Le reste des expositions sont des tableaux d’artistes plus ou moins connus dont nous faisons assez vite le tour, en même temps, c’est tant mieux car nos ventres commencent à crier famine.
Sur notre route de retour au camping-car, nous tombons sur un friperie tout à 3,99€. Comment résister ? Nous en sortirons tous avec un petit quelque-chose de plus à mettre dans nos armoires.
Une fois nos ventres repus, nous enchaînons avec de bien grosses courses dans un Lidl et deux heures de « roulage » jusqu’à notre point de visite de demain dans la ville de Bojnice. A l’Est, toujours plus à l’Est « vous avez remarqué, on perd quasiment une heure de lumière ! »
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