Bratislava

On commence la découverte de la Slovaquie par sa capitale : Bratislava. On passe la journée à avoir dans la tête la chanson « couroucoucou stach stach » que chante en permanence Maman (le cerveau va bien vite entre Bratislava et Bratislaboys).

Encore une fois, ça sera une capitale sans pluie pour nous : les parents sont en quelque sorte notre parapluie ; on va les garder un peu encore alors !

Guillaume s’est chargé de préparer le tour de la ville. Au premier abord, les bâtiments ne nous inspirent pas vraiment, surtout juste après avoir visiter Vienne si éclatante et lumineuse. Le ciel s’est couvert de nuages et les façades autour de nous font grise-mine. L’architecture est très froide avec des lignes droites et des teintes neutres dans le style soviétique. Notre premier arrêt se fait à la Tour radiophonique « un peu comme l’Égypte mais à l’envers ». Bon, rien de fifou mais c’est une curiosité tout de même dans le paysage. Nous continuons vers le Freedom Square où une belle fontaine trône au milieu. Malheureusement, avec l’hiver, l’eau ne coule pas et l’effet est loin d’être éclatant du coup « un pet dans l’eau sans eau, quoi. » Notre guide nous amène ensuite devant le Palais Présidentiel. Tout de suite, c’est un autre décor : mur blanc, dorure sur les grilles, drapeaux flottants et deux gardes en costume devant l’entrée. Détail surprenant : il semble que se soit deux gardiennes. Comme quoi, tout change. Face à cet édifice, nous commençons à nous poser des questions sur l’Histoire de la Slovaquie et donc de la Tchéquie et donc de la Tchécoslovaquie : il va falloir qu’on se penche davantage sur tout ça pour saisir les subtilités du pays.

Nous continuons notre chemin vers la vieille ville et passons les anciennes portes Saint-Michel dont l’énorme tour au toit de zinc vert et de flèche dorée en impose. Tout de suite, c’est une autre ambiance, certes plus touristique mais plus animée avec les rues pavées et les magasins à souvenirs colorés. Nous suivons les petits blasons d’or au sol représentant l’ancien chemin du couronnement des rois faisant le lien entre le Danube et le Château de Bratislava ; nous ne visiterons pas ce dernier car trop cher mais il reste très impressionnant vu de loin. Un petit crachin tombe depuis un moment et maman propose de se prendre un café, histoire de se réchauffer. Quelle bonne idée ! Nous trouvons rapidement notre bonheur avec quatre café allongés et des douceurs traditionnelles en prime pour les gourmands que nous sommes. On teste une spécialité slovaque : les Bratislava rozok, des pâtisseries en forme de croissant de lune fourré à la noix ou au pavot. Un vrai délice.

Une fois tout le monde avec une température corporelle au-dessus de 37, nous allons voir la place principale Hlavné Namestie où plusieurs ambassades sont logées notamment celle de France, du Japon et de l’Azerbaïdjan. Nous nous promenons ensuite dans les rues à observer les statues de bronze qui se fondent dans le paysage. L’attraction principale est la statue de « l’homme qui travaille » ; d’ailleurs y a des vrais travailleurs en action à 5 mères juste à côté avec leurs gilets fluo sur le dos.

Nous voilà ensuite sur les bords du Danube à observer les bateaux de croisière fluviale et le grand pont avec la UFO Tower ou Tour de l’OVNI : on dirait qu’une soucoupe volante s’est posée sur les cordages alors que ce n’est qu’un restaurant-bar-lounge hype.

Dernier point à voir. Guillaume : « l’église rigolote… j’ai gardé le meilleur pour la fin, enfin je veux pas trop vous vendre du rêve pour pas être déçu après si jamais… » Nous ne serons pas déçus. L’Église Sainte Elisabeth de Bratislava est atypique. Entièrement bleue, des tuiles aux murs, des fenêtres aux mosaïques : une petite folie de son créateur hongrois, Ödön Lechner. La porte d’entrée est ouverte mais nous tombons sur des grilles intérieures fermées, ne nous laissant entrapercevoir que l’allée centrale avec les bancs bleus ciel et l’autel au fond fait d’or et d’un cœur rouge central. Même de là, c’est beau. Nous restons un moment à en faire le tour extérieur et à prendre en photo les yeux omniscients des façades.

Notre guide nous a encore mené d’une main de maître. Nous reprenons donc le tramway en sens inverse et nous installons au chaud dans Oscar pour grignoter notre repas de midi.

Le reste de l’après-midi sera fait d’un remplissage des cuves d’eau dans une station camping-car sur le route avant de se poser tout prêt de la ville de Trvana que nous irons visiter demain.

Durant le trajet, les paysages alentours ne sont faits que de grands champs de culture, plutôt plat et moyennement sexy. Du coup, d’un commun accord, nous tracerons dès demain après-midi plus à l’est vers une nature davantage sauvage.

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