Cracovie

Les joies d’être en ville et le doux son des engins de chantier qui s’attellent à creuser des tombes dans le cimetière juste à côté. Oupsi, c’est jour de double enterrements et le parking se remplit assez vite de voitures. Ni une ni deux, on déplace nos véhicules pour les mettre dans le bon sens de la marche et prendre le moins de place possible pour nous faire tout petit. Nous laisserons Oscar et Robert sous l’œil des gerbes fleuries.

Joie ! Lola va pouvoir nous accompagner, les chiens sont autorisés dans les transports en commun et vu qu’aujourd’hui il est censé faire soleil, on a décidé de faire la visite de la ville en marchant tout du long sans faire de gros musée. Guillaume sera, encore et toujours, notre guide dans la deuxième plus grande ville de Pologne : Cracovie.

Une fois trouvée une banque pour retirer un peu de « zloty », nous achetons des tickets de transports et prenons un bus qui nous amène directement au pied de la vieille ville face à l’ancienne porte Saint Florian et au Barbacan, ancien poste défensif qui relié les remparts au reste de la ville.

Nous sommes dans la partie touristique de Cracovie et déambulons dans les ruelles pavées entre boutique et senteurs de cuisine. Nous arrivons sur la Grande Place, l’une des plus grande place médiévale d’Europe (quatre hectares au total). Nous jetons un coup d’œil à la Basilique Sainte-Marie, en travaux comme beaucoup de monuments pendant l’hiver, histoire de se faire beau pour les touristes de l’été, puis nous sillonnons le marché couvert avec de nombreuses étales qui vendent des bijoux en ambre : nous ne savions pas que ça se vendait autant dans le sud de la Pologne.

Midi sonne aux clochers et nous trouvons en moins de cinq minutes un petit restaurant tout mignon tout fleuri proposant des plats traditionnels ; une belle continuité de Zalipie. Après une bière sans alcool, chacun se retrouve devant son plat : Maman a opté pour des golabkis (rouleaux de chou farci à la viande avec une sauce tomate), Papa prendra des lepiakis (ravioles fourrées de purée de patate, bacon et oignons), Guillaume mangera un bigos (sorte de ragoût de viande) et moi, un zurek (soupe aigre avec un œuf et du jambon). Nous aurons, tous les deux, une présentation bien spéciale : servis dans des miches de pain en mode bol. Tout le monde finira son assiette, ravi ; Lola m’a même aidé à manger le pain, la coquine.

S’en suit, une balade digestive dans le Planty, grand jardin verdoyant qui remplace les anciens remparts. Nous arrivons devant l’une des plus ancienne université, Jagellonne de Cracovie, où Jean Paul II et Copernic ont été les élèves. Nous montons dans l’enceinte de l’incontournable Château de Wawel. Nous avons le temps d’observer sa basilique polymorphe « on a l’impression que toutes les périodes de l’histoire de l’architecture sont représentées sur le même bâtiment » avant que le gardien ne vienne nous informer, froidement, que les chiens ne sont pas autorisés donc demi-tour et qui aime Lola, la suive… donc tous !

Nous flânons le long de la berge du fleuve Vistule sous un soleil qui nous fait penser que le printemps arrive à grand pas : pleins de jolis crocus violets, jaunes, blancs nous invitent à la contemplation des abeilles qui butinent. Nos pas nous mènent dans l’ancien quartier juif devenu populaire et branché « c’est fou la communauté gothique présente à Cracovie. » Nous entrons dans la Basilique du Corps du Christ, sans grande prétention architecturale mais qui nous a mis une vraie claque dorée quand on est entré à l’intérieur : tout ne faisait que briller et scintiller : l’autel était même sur fond noir qui mettait vraiment les dorures en valeur. Nous ne nous attardons pas trop, d’une il fait vraiment très frais et de deux, notre louloute est attachée dehors et patiente sagement : un amour de chien. Nous terminons notre visite de la ville par la Chapelle Saint Joseph et son beau clocher mais sans grand charme car construction récente, du début du XXème siècle.

Mission pharmacie avant de repartir : Maman n’avait pas prévu assez de médicaments donc nous voilà mère et fille essayant de nous faire comprendre avec l’ordonnance française sous les yeux. Bon an mal an, la pharmacienne lui prescrit une ordonnance polonaise pour pouvoir lui délivrer le fameux « générique » : heureusement, qu’elle parlait très bien anglais et qu’elle était très patiente : victoire (même si la carte européenne de sécurité sociale n’était pas prise en compte, apparemment (?) Sur notre longue marche de retour pour retraverser toute la ville et revenir à notre point de départ de bus, nos yeux tombent sur une pâtisserie aux gâteaux alléchants : nous ressortirons avec 5 saveurs différentes et en plus, sans culpabilité, c’est « diabétic friendly » donc sans sucre. Miam miam !

Nous rentrons fatigués après les 17 kilomètres cumulés de cette journée mais Cracovie nous laisse un doux sentiment de soleil et de briques rouges.

Une réponse à “Cracovie”

  1. Avatar de Mamanclo
    Mamanclo

    Une très belle capitale ! Et aussi ses incontournables mines de sel de Wielicska, réservez pour une visite en français.👍🥰

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