Székesfehérvar

Réveil au son des mouettes qui survolent le lac de Velence et les rayons du soleil qui viennent chatouiller les paupières par l’interstice d’un volet mal fermé. Malgré la panique ambiante d’hier soir, ce matin se passe en douceur sans aucune autre alarme à la tique. Nous en profitons pour sortir un peu tous les tapis du camion et faire un brin de ménage : à chaque fois que le soleil nous salue, on a envie de faire un grand ménage de printemps !

Un peu avant midi, nous trouvons une place « en créneau » sur un parking gratuit dans la ville de Székesfehérvar: très clairement, impossible de se souvenir du nom sans Google. Cette ville est classée UNESCO pour son beau château rococo que nous n’irons pas voir, on a déjà bien trop dépensé donc on se contentera du « centrum ». C’est l’une des plus anciennes villes d’Hongrie dont l’un des premiers chef Magyars, Etienne Ier, y établit sa résidence et y érigea la basilique royale en 1016. Durant près de 500 ans, toutes les cérémonies royales, couronnements ou funérailles se déroulaient ici ; avant que Budapest devienne la capitale et prenne le relais. Nous allons donc voir la Grande Place, Varoshaz tér, où jadis le palais royal et la basilique étaient construits. Au centre de celle-ci, une jolie fontaine y est sculptée comme symbole de la Nation. Un peu plus loin, nous passons devant le Jardin des Ruines, Romkert, dans lequel le tombeau d’Etienne Ier reposerait, même si le sarcophage présent serait davantage de la période romaine. Une jolie ville mais qui ne casse pas quatre pattes à un canard et un petit vent glacial vient de se lever donc on remonte vite dans Robert pour reprendre la route.

La partie ouest de la Hongrie est assez flou dans notre parcours. Nous avons encore un ou deux points autour du lac de Balaton mais ensuite c’est ligne droite sans rien de noté. Peut-être opterons-nous pour l’option « visite de l’est de la Slovénie avant de bifurquer jusqu’à Munich pour le 25 Février et les retrouvailles avec mes parents. » Le plan de route va se dessiner au fur et à mesure mais, pour le moment, on se pose pour la soirée et peut-être tout demain dans une forêt qui foisonne de balades, histoire de se reconnecter à la nature après trois jours ville-ville-ville. Retour à l’état sauvage.