Lac de Balaton

Nous repassons dans une légère vague de froid avec du négatif dehors donc on a bien fait de ressortir pour la nuit l’ensemble de nos couettes : un petit 5 degrés au réveil dans le camion. L’endroit est très paisible, parfait pour faire une pause après Budapest qui était intense. On a repéré une randonnée « marche nordique » qui parcourt la forêt : parfait pour la matinée. Lola est toute contente de pouvoir se promener dans le milieu qu’elle préfère : les feuilles mortes et tout l’ensemble des odeurs sauvages qui vont avec. C’est le moment de bien travailler avec elle, on sait pertinemment qu’à un moment ou à un autre, elle va se mettre à courir sur une piste forestière sans plus rien écouter donc on reste très vigilant. On apprend à décoder son comportement pour trouver les signaux qui indiquent qu’elle va bientôt se mettre en chasse. On lui fait souvent des rappels au pied, qu’elle valide à chaque fois par une bonne friandise. On essaie un maximum de la détourner de tous les stimulus autour pour qu’elle se focalise vers nous quand on sent qu’elle décroche de la balade. Ça ne manque pas : plusieurs fois, elle reste 20 secondes la truffe au sol puis relève la tête, nous jette un coup d’œil et part au trot. Nous arrivons à chaque fois à la faire revenir vers nous avant qu’elle n’écoute plus rien. C’est une belle avancée, on est très contents d’avoir réussi ça avec elle. Mais c’est à répéter, à répéter, encore et encore. Heureusement qu’elle marche quasiment tous les jours car vu le rythme où partent les friandises, elle deviendrait une barrique qui roule.

Après ce bon dégourdissement de jambes, nous roulons jusqu’à la presqu’île de Tihani sur le Lac de Balaton. Il est le plus grand lac d’Europe, avec une profondeur maximale de 12 mètres et une longueur de 77 kilomètres. On n’en voit pas les bouts. A cette période, l’endroit est quasiment désert alors que l’été, c’est un lieu très prisé des locaux et des touristes qui viennent ci baigner. Beaucoup d’hôtels et autres clubs ont privatisés les bords du lac (du moins, là on nous sommes) et il est difficile d’en faire le tour à pied d’une traite. Guillaume nous trouve une randonnée qui monte sur les hauteurs de la presqu’île afin d’essayer d’avoir une vue d’ensemble. L’eau bleu turquoise est vraiment belle et de nombreux cygnes et canards barbotent en surface. Sentiment de calme en regardant ces grands oiseaux blancs se déplacer lentement sur l’eau paisible. Nous nous approchons plus près pour prendre des photos d’un énergumène qui nous montre ses fesses plumeuses et qui siffle quand il voit Lola. Rigolo de voir pleins d’autres cygnes accourir quand ils entendent l’un des leur sonner l’alarme du prédateur. Chez les oiseaux, chacun son espace de flottaison et quelques mètres plus loin, un gang de poules d’eau fait du sur place. Ça ira pour aujourd’hui, nous avons notre lot de marche et filons à notre point dodo, proche de la ville de Tapolca que nous voulons visiter demain. Sur la route, on se stoppe pour admirer un coucher-de-soleil exceptionnel depuis un ponton sur le lac avec pampas au premier plan, gazouillis d’oiseaux en fond et des couleurs fluorescentes. Guillaume : « Je l’ai commandé juste pour toi, pour la Saint-Valentin ! » Charmeur !