Hortobagyi

9h pétante, nous entrons dans le bureau de l’office de tourisme du Parc d’Hortobagyi pour avoir de plus amples informations sur les itinéraires possibles et ce qu’il y a à faire dans le coin. La femme de l’accueil parle un anglais très fluide et nous ressortons de là avec un plan en main et deux tickets achetés en ligne donnant accès aux trois zones de préservations du parc. Nous avions peur que les chiens soient interdits sur place vu qu’il y a de nombreux oiseaux mais pas de soucis, Lola va pouvoir user ses coussinets dans la boue. Dans nos têtes, on voulait faire une grosse journée « de marche » donc on se dit qu’on va partir direct du village vers la réserve naturelle Hortobagyi-halasto. Nous voilà donc sourire aux lèvres et les yeux qui surveillent tous les couinements d’oiseaux autour. « Tiens un panneau indiquant 6,1km ?! » On y va. Le paysage n’est fait que de pampas au vent, de coin marécageux reflétant le ciel bleu et de dizaines d’oies sauvages qui s’envolent à notre passage. Exactement ce qu’il nous fallait. Le chemin traverse de grandes étendues plates en une longue, mais longue, ligne droite. Nous gardons Lola pour le moment en longe, histoire qu’elle ne revienne pas avec une oie dans le bec pour son dîner. Nous passons à côté de deux fermes plutôt imposantes avec des belles vaches grises aux cornes impressionnantes. Gros bémol, des dizaines de chiens sont attachés à un piquet avec une chaîne et ne font qu’aboyer de détresse, de frustration ou de rage en nous voyant passer, ne pouvant courir que sur un cercle de 2 mètres autour de leur niche. Lola reste bien entre nous deux pour se faire toute petite et trouver la sécurité. « T’as tiré le gros lot, toi : nourrie, baladée et aimée ! » Il est déjà 11h30 et nous arrivons tout juste à l’entrée de la dite-zone. Devant nous, encore un long sentier qui suit un chemin de fer. Nous voilà à nouveau partis pour 5 bons kilomètres. Clairement, on n’arrête pas de se dire qu’on aurait du venir jusqu’ici en camion et ne faire que l’aller-retour que nous venons de commencer car avec les six premiers kilomètres, on est déjà un poil fatigué. On se motive chacun son tour pour aller jusqu’au bout où un genre de belvédère est construit au-dessus de l’eau. Nous arrivons enfin aux planches en bois, tant attendues et on file se mettre à l’abri du vent dans une petite maisonnette aménagée pour observer les oiseaux sur place, sans leur faire peur. C’est le moment préféré de Guillaume : le sandwich ! Pendant la balade, on s’était dit que peut-être on pourrait faire du stop sur le retour pour nous éviter les 6km de rab’ ou bien de voir avec les « rangers » du parc si y a moyen de prendre un bus ou autre. Mais c’était sans compter sur le facteur « regain d’énergie post-bouff’ » donc on se chauffe pour faire le retour à pied et par un autre sentier pour changer un peu de vue. Instant pétage de câble avec de la pampa pour Guillaume et une Lola qui court après tout ce qui bouge. Clairement, le sucre fait des miracle sur le moral des troupes. Nous voyons des hérons, des aigrettes, des oies sauvages, des buses et biens d’autre espèces que nous ne connaissons pas mais que nous regardons avec plaisir. « C’aurait été bien plus facile si on était des oiseaux… enfin quand le vent est dans le bon sens. » Le chemin du retour se fera les pieds lourds de boue et la fatigue de plus en plus présente. Rebelote, l’interminable ligne droite avec les deux fermes aux chiens. Malgré les 5h de marche dans les pattes, Lola nous fera un superbe springt après un lièvre ; deux minutes après, de retour à nos pieds, elle traîne des griffes derrière. Nous nous étions dit que si on avait le temps on pourrait faire une deuxième zone dans l’après-midi mais nous retrouvons notre bon Robert à 16h après plus de 22 kilomètres de marche. Ça partait plutôt bien au début mais on avait mal évalué les distances et on s’est sapé le moral.

Demain est un autre jour et on espère bien faire l’Hôpital des oiseaux… d’à-côté !

2 réponses à “Hortobagyi”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Superbe, entre nature et volatiles 😍mais dites donc ça se mérite 😛🤪

  2. Avatar de Mamanclo
    Mamanclo

    Pampa par ici, pampaparla, heureusement que les oiseaux font de l’animation !😜

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