Hôpital pour oiseaux d’Hortobagyi

Hier soir, la fatigue de la marche de la journée nous a fait sortir l’ordinateur dans le lit pour se regarder un film bien au chaud sous les couettes en mode douceur du soir et c’est « Léon » de Luc Besson qui nous a accompagné vers Morphée : on entendait les dialogues entre deux ronflements de Lola qui était, elle-aussi, bien épuisée de sa folle chasse aux plumes.

Ce matin, le ciel se couvre légèrement mais n’entache pas notre motivation pour aller voir le fameux Hôpital pour oiseaux d’Hortobagyi. Les gens présent sur le site ne parle que très peu anglais et nous faisons donc la visite seuls. Pour se mettre bien dans le bain, direct, ça commence par des vitrines d’oiseaux empaillés avec un descriptif des différents accidents possibles pour chacun. Une odeur très particulière nous prend à la gorge : l’odeur des oiseaux dans le bâtiment, leurs excréments, les produits d’entretiens, la nourriture. On a vite hâte de sortir prendre l’air. Nous surmontons donc notre dégoût olfactif pour continuer la visite à travers un long couloir donnant sur plusieurs petites pièces plus ou moins occupées par des volatils. C’est la partie « soins » avec des oiseaux tout juste opérés ou en rééducation sérieuse. C’est triste de voir ces petites bêtes enfermées entre quatre murs quand ils sont si majestueux et si libres à voler dans les airs. On se dit que c’est pour leur bien et que ça n’est qu’une étape avant qu’ils retrouvent au moins la lumière du jour car les pièces ont les vitres teintées et le silence est de mise pour ne pas les brusquer et les stresser. Ce sont des espèces plutôt communes : buses, éperviers, hiboux, cigognes ; mais c’est toujours un privilège de pouvoir les approcher de si près. Nous ne sommes pas très férus de zoo et de l’idée de mettre en captivité des animaux juste pour le bon plaisir d’être observer par la foule. Ici, c’est un hôpital donc on ne cherche pas les spécimens rares ni exceptionnels, ils veulent juste aider, soigner et réhabiliter au mieux les accidentés retrouvés. Nous sortons (enfin) du couloir pour passer dans la partie « plein air » où se trouvent de nombreuses volières réparties selon les espèces présentes. Nous tombons amoureux de deux Grands-Ducs ou « Bubo Bubo » qui claquent du bec et qui se gonflent comme d’énormes ballons pour nous intimider nous fixant de leurs yeux orange-feu. Deux grandes volières plus imposantes attirent l’attention. La première est barricadée de planches de bois et seulement quelques fenêtres sont faites pour voir à l’intérieur : elle contient essentiellement des cigognes (très nombreuses sur le site) qui ont été blessées par électrocution, faisant leur nid sur des pilonnes électriques et étant de grande envergure, elles se font bien souvent électrocutée quand elles apprennent à voler ou autre et les dommages sont parfois irréversibles. Un petit nombre des oiseaux ne pourront jamais retourner à l’état sauvage car ne pouvant plus voler, ils ne peuvent donc plus de nourrir et fuir le danger. Dans cette volière aveugle, deux poteaux électriques fictifs sont présents et envoient une petite décharge électrique si les oiseaux viennent à les toucher afin de leur apprendre la dangerosité de ces perchoirs artificiels qu’ils vont trouver partout sur leur chemin dans la vie sauvage. La deuxième grande volière contient davantage de diversités d’espèces : cigognes, rapaces, hérons, grues, cygnes, canards, oies… Leur cohabitation est nécessaire afin de leur apprendre à vivre ensemble dans la nature mais également à se « battre » pour la nourriture. C’était vraiment très intéressant et on repart de là avec une pointe d’espoir pour chacun de ces oiseaux sauvés. Lola n’ayant pas pu nous accompagner (la question ne s’est même pas posée vu comment elle adore trop courir après les poules!), nous allons nous faire une petite balade dans la pampa, histoire de dégourdir les jambes de tout le monde et de faire circuler la lymphe des courbatures qui arriveront peut-être demain. Total de tiques : deux pour Lola, une pour Elo. Satané parasite ! Horrible ! Mais je travaille mon stress et ma psychose associée à la maladie de Lyme. A surveiller la morsure.

Le reste de la journée se fera sur la route avec une bonne pause « courses alimentaires » avant d’arriver, de nuit, sur notre point dodo au départ de la promenade de demain vers la « main de Dieu ». Tout un programme.

2 réponses à “Hôpital pour oiseaux d’Hortobagyi”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Lecture très agréable 😉et magnifiques volatiles. Pour les tiques, bien surveiller si la tête n’est pas restée planté, c’est là où ça peut amener des complications 😜

  2. Avatar de Frèro Négro
    Frèro Négro

    Merci pour le joli reportage « animaux volants », les photos de ces volatiles sont chouettes. ( bien sur, qu’on préférerait qu’il soit en bonne santé, libre a voler dans les airs )
    Be careful petite sœur ! Aaaaaaaah la pampa et ses travers .

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