Celje

Aujourd’hui on est sur une grosse journée de route pour passer la frontière autrichienne et slovène dans la foulée. Ce n’est clairement pas mes journées favorites, loin de là, je les trouve très fatigantes pour pas grand-chose alors que Guillaume aborde ça avec plus d’entrain « j’aime bien, on voit pleins de paysages et on peut écouter des podcasts, ça me repose, moi. » Deux salles, deux ambiances en somme. Heureusement, que nous prenons tous les deux le volant. Je conduis tous les matins quand il fait bien jour car avec mes yeux malades, la nuit ne fait pas mon affaire, donc les après-midis, c’est Guillaume qui prend le relais. Joie d’être repassé dans l’espace Schengen ; les frontières sont comme totalement désertées, les bâtiments sont limites délabrés par où nous entrons. Nous avions lu qu’il fallait une vignette pour circuler sur les autoroutes et voies rapides en Autriche donc on passe un moment à se renseigner sur oui ou non on la prend et pour combien de temps, 10 jours, 2 mois, 1 an… pas trop de demi-mesure en plus. Finalement, on se le tente sans, en faisant confiance à Google Maps pour éviter de nous faire rendre les routes payantes. De toute façon, on file vite à la frontière slovène donc on verra ça en fonction de notre probable retard pour le 25 si on doit tracer plus vite que prévu la route, pour rejoindre mes parents.

On s’arrête juste avant la Slovénie pour manger en bord de lac. Il fait tellement beau qu’on est en tee-shirt dehors et qu’on prend le café avec les lunettes de soleil sur le nez. Bonheur et chaleur. On aurait même pu rester ici pour une journée off mais les alpages slovènes que nous avons raté au début de notre voyage nous appelle de leurs immensités donc on remballe tout et on passe encore une fois « finger in the nose » le pont entre Autriche et Slovénie avec un simple policier qui nous salue de la tête. Une petite euphorie s’empare de nous « hvala… dober dan… » On retrouve les quelques mots qu’on avait appris et ça nous fait sourire. Trop bien de se remémorer ça.

On se gare, après plus de 215 kilomètres, dans la petite ville de Celje tout proche d’un « gazier » qui pourrait nous remplir notre bouteille bulgare demain matin. On se fait une balade en bord de fleuve avec notre louloute qui en a gros, elle aussi, de cette route et c’est queue en l’air qu’elle furette un peu partout et se reconnecte aux odeurs de la ville ; mais la nature n’est jamais loin, Lola repère un petit renard qui se cache le long d’un jardin attendant la nuit pour sortir. « On dirait les berges de la Garonne ! » Un peu de nostalgie ne fait pas de mal.