Malgré notre bien beau calendrier des copains au-dessus du canapé, nous avons parfois du mal à savoir quel jour nous sommes et faire le rapprochement avec ce qu’il peut y avoir autour de nous. Malheureusement, nous sommes samedi et comme de bien entendu, le gazier est fermé pour le week-end. Oupsi ! On ne va pas rester deux jours ici juste pour remplir une bouteille « On verra ça lundi, on se prend pas la tête et on profite d’aujourd’hui, allez ! » Pour une fois, c’est moi qui apaise l’esprit un peu contrarié de Guillaume : comme quoi, tout peut arriver.
Nous reprenons la route et arrivons un peu après 10h sur le site de Velika Planina. On bataille un peu avec l’homme de l’accueil qui ne parle pas trop anglais et la 3G n’ai pas très utile pour faire la traduction en direct. Finalement on arrive à se comprendre et on paie 10€ pour la journée avec possibilité de dormir sur place. Le soleil est toujours présent même si la météo annonce de la pluie pour 14h ; on se dépêche de mettre nos tenues de rando, du fromage, du pain et des pommes pour le repas de ce midi et hop ! On va voir de plus près ces beaux pâturages. Nous sommes plutôt surpris car il y a pas mal de monde sur place mais ça ne gâche absolument rien. Lola est tenue en longe pour éviter tout débordement mais elle ne semble pas du tout gênée de la situation. La balade n’est pas très compliquée, c’est familial. Nous arrivons au premier village traditionnel construit entièrement en bois et ça pose tout de suite le ton : nature et tradition. Nous marchons entre forêt et plaine grillée pour arriver finalement dans le gros du village un peu plus au sommet avec une superbe vue sur les montagnes enneigées autour. Toutes les maisons font fermées ainsi que les restaurants typiques « dommage, on se serait bien fait au moins un café, histoire de voir dedans. » Nous pique-niquons les fesses dans l’herbe et le sourie aux lèvres : un délice. Cette « montagne géniale » porte bien son nom. Guillaume repère vite une nuée d’oiseaux « ce sont des chocards, comme on avait vu à la randonnée en Slovénie en Octobre ». Trop rigolo. De gros nuages gris arrivent doucement sur les hauteurs et nous laissent le temps de revenir tranquillement au camion vers 15h.
Ces moments de « farniente dans Robert » sont rares et chacun prend du temps pour faire ce qu’il veut : Switch, lecture ou sieste, chacun son dada ! Une journée qui nous a fait beaucoup de bien : d’une, on ne regrette pas du tout le détour depuis l’Autriche pour venir là, et de deux, on prend une fin d’après-midi un peu off avant les nombreux kilomètres qui nous attendent vers l’ouest de l’Autriche. La Slovénie nous a conquise, une fois de plus. Hvala !
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