Budapest – Jour 2

Toute la nuit, la pluie n‘a fait que tomber et Dame Nature n’est pas très clémente aujourd’hui non plus ; en même temps, on fait une capitale donc ce qui veut dire sous la pluie en général pour nous. Malheureusement, nous ne prendrons pas Lola avec nous pour cette deuxième journée à Budapest. D’une, on va faire un musée, histoire de pas être tout le temps trempés et de deux, elle n’aime pas du tout être mouillée donc on ne va pas lui infliger ça pendant plusieurs heures. Nous sortons donc notre louloute un bon moment pour qu’elle ne soit pas trop frustrée de rester une autre journée enfermée dans le camion. Par chance, des gens promènent leurs deux lévriers et c’est la course poursuite entre les trois. Bon, clairement, notre saucisse sur pattes ne fait pas le poids face aux deux gazelles mais ça a eu le mérite de la faire bien courir et de la fatiguer un peu.

Vérification des serrures fermées de Robert et nous prenons le métro, direction le Musée National Ethnographique de Budapest. Nous arrivons sur une grande place au centre de laquelle trône une gigantesque statue d’un ange aux pieds duquel sept cavaliers sont sculptés : ce sont les sept dirigeants des tributs ayant fondés la Hongrie. Ils sont tous juchés sur d’énormes chevaux fiers et agressifs. Ça donnerait presque la chaire de poule. A deux pas, nous voilà devant le musée. Sa forme extérieure est très singulière comme une double rampe de skate (référence à la Guillaume) avec au centre une structure en métal en hommage à la Révolution hongroise de 1956. On n’a pas trop compris l’idée de la forme du mémorial avec les bâtons disposés en triangle mais c’est original en tout cas. Une fois dans le musée, nous sommes un poil perdus dans qu’est-ce-qui est compris dans notre billet et où c’est, dans quel sens, à l’étage, le long des escaliers… La plupart des personnes du musée ne parlant pas l’anglais, on se dépatouille comme on peut. On commence tout de même notre visite par un zone « ZOOM » qui proposent un ensemble d’artefacts du monde entier associés les uns au autres, sens cohérence ou bien si avec cohérence, afin c’est à nous de nous faire notre propre opinion : l’idée ici est d’avoir un focus sur des objets insolites et de les découvrir, les décortiquer via des manipulations interactives. C’est plutôt réussi et on se prend au jeu. Mais on commence à se demander « où peut bien être le lien avec la Hongrie ? ». Après plusieurs allers-retours dans des salles quasi-vide de monde, nous allons voir l’exposition de céramique. Un superbe ensemble de pièces de poterie, de vases, de statues, de pichets, d’assiettes provenant du Monde entier et donc avec chacun son petit quelque chose bien à lui. Clairement, j’aurais pu y passer deux heures à observer les coups de pinceaux et les gravures dans la matière mais Guillaume semble moins fan et il nous reste encore pas mal de chose à voir dans la ville. Bilan de ce musée : c’est un superbe lieu et les exposition sont vraiment bien présentées, le travail des éclairages sur les vitrines et les scénographies sont très réussies. On s’est fait avoir par le terme « ethnographie » dans le titre du musée car on pensait voir des costumes traditionnels, des reconstitutions d’anciennes maisons et surtout en apprendre davantage sur les « magyars », descendants des hongrois. Rien de tout ça ; il faudra donc qu’on se renseigne par nous-même.

C’est l’heure de manger et il pleut toujours donc on va se faire de la « street-food » hongroise mais au chaud dans une salle. Depuis un moment, Guillaume veut tester les langos salés : c’est le grand jour. Il prendra donc la version hungarian avec émincé de bœuf en sauce et hot peper hongrois et pour moi se sera crème, fromage et oignons frits. Le pain était moelleux à souhait et l’huile de friture bien présente dans les assiettes. En dessert, on repasse par le magasin de kurtoskalacs d’hier mais c’était fois, on se laisse tenter par l’option glace pistache/chocolat à l’intérieur : c’est cochon ça !

La pluie s’est enfin calmée, pile poil pour faire le circuit de Street Art concocté par Guillaume. Nous déambulons donc dans l’ancien quartier juif devenu « the place to be », très tendance avec des petits marché de créateurs, des bars, des lieux alternatifs et bien entendu un beau potentiel de graffitis.

Nous terminerons cette journée de crapahutage en passant sur les quais de Duna en face du Parlement pour aller voir l’incontournable sculpture « des chaussures au bord du Danube », dédié aux victimes juives de la Shoah : une soixantaine de paires de chaussures en métal scellées sur la rive représentant les personnes noyées ou fusillées par le Parti des Croix Fléchées durant la Seconde Guerre Mondiale (parti fasciste hongrois calqué sur le nazisme) et qui ont du se déchausser avant leur exécution.

Une journée encore bien riche en découvertes et en usage de semelle de chaussures surtout ; et c’est les jambes engourdies que nous rentrons au camion pour ressortir encore un moment avec notre Lola bien patiente juste avant que la pluie ne se remette à tomber. Clairement, demain, les thermes seront une vraie bénédiction pour nos corps lassés de toute cette marche !

4 réponses à “Budapest – Jour 2”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Oh valeureux que vous êtes 1🤪très enrichissant. 😘😘

  2. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Les chaussures 👍super beau pour ce respectueux hommage

  3. Avatar de Frèro Négro
    Frèro Négro

    On en apprend tout de même beaucoup avec vous ! 😊
    Ces rives du Danu …………… respect

  4. Avatar de Frèro Négro
    Frèro Négro

    On en apprend tout de même beaucoup avec vous ! 😊
    Ces rives du Danu …………… respect

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *