Théâtre d’Epidaure

Une matinée un peu grognon de mon côté : je rumine cette histoire de didgeridoo mais bon… Nous prenons notre petit-déjeuner en regardant à « la télé réalité » l’homme qui faisait brûler des branches et qui avait des flammes de 2 mètres et une fumée blanche telle une centrale nucléaire : on se fait nos propres films en somme.

9h on prend nos billets pour aller visiter le site d’Epidaure. Vite, vite, un bus scolaire et un bus de retraité viennent d’arriver donc on file direct au gigantesque théâtre, histoire de pouvoir avoir un peu de temps seuls face à ce monument exceptionnel. L’acoustique est spécial quand on se tient au centre : un moindre pas résonne d’une puissance. Je bricole un vague claquement de reste de claquettes en chaussures de randonnées et m’essaie aussi à un son diphonique. Guillaume monte tout en haut des gradins et on peut se parler à voix normale en s’entendant très clairement. On imagine l’ampleur des vibrations qui doivent gronder quand les gradins plein de 12 000 personnes applaudissent. Étourdissant ! On est comme des enfants qui aimeraient rester là 2h pour essayer pleins de sons et de bruits, mais déjà les personnes d’un bus arrivent donc on laisse la place.

Nous continuons notre visite par le site archéologique juste à côté qui a traversé le temps et les époques avec des variations de construction entre préhistoire, romains, égyptiens, vieux antique, les chrétiens y ont mis un monument en cours de route et les bâtiment moderne (type guichet, musée et WC [ce dernier étant un point stratégique qu’on ne rate jamais]). « J’aurais dû vivre à l’époque romaine, se dit Guillaume, y a toujours des bains partout. » Le site est très agréable pour se balader et avec un petit soleil, c’est parfait pour la matinée (même si il n’égale pas l’Ancient Messene, d’après nous).

Nous terminons par le musée du site dans lequel est conservé pas mal de statues sans tête et de bout de colonne plus ou moins reconstituées. On a pu (enfin!) mettre un visage sur Asclépios, qui était Le dieu à l’honneur d’Epidaure. Merci Wikipédia qui nous a bien éclairé sur qui, quoi, qu’est-ce. En gros : Asclépios, fils d’Apollon et d’une humaine, qui vient dans les rêves pour soigner les malades. Il meurt foudroyé par Zeus après avoir tenté de ressusciter les morts avec un remède issu du sang de la Gorgone (femme à cheveux de serpents). Il possède, malgré cette affront, une belle constellation à son image : La Serpentaire. Le symbole des pharmacies (le truc vert clignotant!) provient de la représentation d’Asclépios avec un bâton entouré d’un serpent. On se couchera bien moins bête ce soir, pour sûre.

Nous mangeons sur le parking avec notre louloute en liberté qui est contente de sortir un peu du camion et côtoyer deux, trois chiens qui traînent allongés au soleil : épuisante la vie de chien parfois.

Nous prenons la route direction Athènes : 3h « on the road again » et nous nous garons sur un parking tout tranquille juste aux portes de la ville : demain s’annonce dense dense dense en histoire, en visite, en marche… peut-être ferons-nous la capitale sur deux jours. On avisera selon les envies.

Une réponse à “Théâtre d’Epidaure”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Les arènes de saintes sont minuscules à côté 🤣merci pour ces récits d’une époque incroyable. C’est grandiose. Gros bisous à vous trois 🥰 💞

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