Un réveil très dynamique nous attend ; et pour cause, nous commençons par une douche à la fraîche sur la plage. C’est quelque chose d’extrêmement sommaire : un tuyau en fer qui sort du sable sous lequel on tient debout et c’est tout. A un mètre, les vagues essaient de nous saler les pieds. Un sentiment de plénitude nous envahit. Le levé de soleil avec ses rayons qui nous réchauffent sous cette eau clairement froide et le son des vagues autour sans personne que nous ; un vrai bonheur tout simple. Notre meilleur douche de tout le voyage pour le moment ! « Je me mettrais bien tout nu » propose Guillaume mais n’osera pas ; le fermier qui travaille dans le champ d’à côté passe de temps en temps en tracteur. On prend le temps de bien se shampooiner de la tête aux pieds sous une eau no limit.
Du coup, on est pas vraiment en avance quand nous partons de cette plage à 11h. Nous avons 3h de route sur le papier pour arriver jusqu’à notre prochain point donc ça va être peu-être tendu niveau timing.
Comme nous avons aussi envie de profiter, nous roulons pépère : les paysages de montagnes et de mer sont tellement beaux qu’on met au final bien 5h (avec la pause pique-nique du midi) pour arriver sur le site du superbe théâtre d’Epidaure. Nous nous tâtons pour faire la visite direct en arrivant en une gosse heure avant que ça ferme… et puis non. On se gare dans un petit coin du parking verdoyant pour y passer la nuit et voir demain le théâtre, mais aussi le site archéologique et le musée sans se presser : c’est les vacances tout de même !
Chacun a quartier libre jusqu’au moment routinier « du triage de photos, Polarstep, écriture du site et préparations de l’apéro et/ou repas ». Guillaume jongle donc entre vaisselle, ukulélé et switch, pendant que je joue du didgeridoo. Je suis au bord des larmes : mon didgeridoo en eucalyptus n’a pas du tout aimé le changement de température froid de l’altitude et chaud du bord de plage, plus l’air à 32 degrés que je lui souffle dedans et une fissure est apparue. C’est un peu la panique de mon côté mais Guillaume sait, comme toujours, me calmer dans mes moments de stress « Regarde sur Internet comment on peut le réparer et on ira dans un magasin de bricolage à Athènes, t’inquiète pas. » Bon, rien de d’irréparable et avec une bonne colle-résine-durcissante ça se colmate donc on va pouvoir le sauver ; mais j’appréhende déjà les encore plus grandes variations de température des pays plus au nord de l’Europe (il fait déjà 2° en République Tchèque aujourd’hui!). Je me laisse du temps pour voir à acheter un autre instrument « de voyage » en synthétique et donner mon « didgédoudou » (c’est son petit nom qu’on lui a trouvé récemment) à mes parents vers Février quand ils nous retrouveront.
C’est un petit coup dur pour moi qui assombrit un peu cette soirée mais après un petit jeu de société et un apéro, tout passe mieux… et demain on sera à 8h pétante devant les portes du guichet pour aller voir cet incontournable de Grèce.
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