Maribo

Hier soir, notre télévision était sur la chaîne : coucher-de-soleil, et elle ne nous a pas déçu. 21H le soleil passe doucement derrière l’horizon pendant que nous regardons ce spectacle à travers les vitres de Robert sans allumer les lumières pour voir au maximum les couleurs.

Ce matin, le vent s’est bien levé en même temps que nous et nous petit-déjeunons en saluant quelques pêcheurs, tous des voitures à la plaque d’immatriculation allemande (?!), qui nous font des strip-tease pour enfiler leur équipements étanches.

Aujourd’hui sera une journée plutôt « route » car nous voulons être ce soir pas trop loin des falaises du bout du Danemark et pouvoir profiter d’une grosse journée de randonnée demain. Pour faire au plus court, nous décidons de prendre le ferry de Spodsbjerg à Tårs : le prix était quasiment similaire au péage du pont pour rejoindre la partie vers Copenhague donc on a préféré mettre Robert en mode amphibie. « Ils se mouchent pas du coude quand même ! 40€ pour 45 minutes de ferry ! » Les prix nordiques, quoi. On a pu rester au chaud dans un espace réservé aux propriétaires de chiens donc notre louloute n’a pas eu à stresser toute seule dans le camion avec tous les bruits de moteur autour. « La mer est calme, je la regarde et j’attends les remous » (cf Ben Mazué). Hop !

Nous voilà sur l’île de Lolland. On passe obligatoirement par la ville de Maribo pour aller y voir un autre troll à ajouter à notre collection. C’est mon préféré. D’une, iel a les cheveux bouclées donc « hello sista ! » et puis iel est comme la nourrice des oiseaux, une main tendue pour accueillir et l’autre pour héberger en toute sécurité. Une belle image, alors qu’un faisan hurle dans les fourrées d’à-côté : ça fait un boucan d’enfer comme un bruit de métal froissé, trop bizarre. Lola y aurait bien mis un petit coup de dent, histoire de me rapporter une jolie plume de queue. C’est l’occasion pour nous de vider nos différentes poubelles et on a repéré depuis un moment les poubelles danoises à plusieurs compartiments : une poubelle = deux sortes de déchets. Chaque habitant a donc à sa disposition de quoi trier verre / fer, plastique, carton, déchets noirs et même compost. Vraiment au top sur le tri.

Nous reprenons un bon bout de route sur la fin d’après-midi qui nous fera passer par cinq ponts gratuits qui relient les archipels du sud du Danemark pour rejoindre enfin l’île de Møn. Le stationnement dans la zone des falaises semblent assez limité pour y passer la nuit donc on se trouve un parking dans un port où nous avons vu qu’il était possible de prendre une douche. Grâce à un allemand très sympathique en mouillage pour la soirée, nous aurons le code gratuitement pour ouvrir la porte et nous délasser sous un eau brûlante. Pas besoin de sèche-cheveux vu le vent qui souffle à nous en faire bouger Robert pour la nuit.