Grondements et flash, voilà notre réveil de 7h. Un énorme orage est au-dessus de nous et ça ne nous aide pas à sortir de sous la couette. Programme du jour : visiter Tirana, la capitale. Décidément, on a la poisse des grandes villes sous la pluie il faut croire. Lola se garde bien de montrer tout mouvement : oubliez -moi pour aujourd’hui, je reste au sec.
Nous nous embarquons donc dans le centre ville de Tirana. Comment décrire le bordel monstrueux que les voitures font avec le code de la route. Nous cherchons désespérément une place de parking (même payante) proche d’un bureau de change pour avoir de la monnaie avant de commencer la ville. Il faut croire que tout le monde a sorti sa voiture aujourd’hui et le stationnement en double fil est de mise pour un grand nombre de gens. C’est très compliqué de circuler, encore plus avec un assez gros gabarit. On trouve une première place par miracle mais on se fait vite klaxonner : ce sont les marquages jaunes réservés aux taxis. Kway sur le dos, on reprend donc notre recherche. Après moult tour et détour, enfin une place nous offre son trottoir et merveille c’est gratuit. Ça s’annonce pas si mal.
Parapluie et Kway encore de sortie, nous allons directement au Bunk’Art n°2 : un ancien bunker du Ministère des Affaires Intérieures sous la dictature communiste,d’Enver Hoxha, transformé en musée de l’histoire récente d’Albanie. Nous ne savions rien de chez rien en entrant ici et nous nous installons devant chaque panneau pour lire minutieusement les textes (en anglais). Nous allons de nos « hoo » et de nos « c’est chaud quand même » quand on apprend la création d’une milice fasciste juste après la seconde guerre mondiale, que leur dictateur avait complètement fermé toutes les frontières et créé des camps de « rééducation par la torture et le travail », un véritable Hitler n°2 dans son pays. Malgré la fatigue qui arrive petit à petit à force de travail intensif de la cervelle partie langue étrangère hyper active, nous tenons bon jusqu’au bout pour en savoir un maximum. Après 2h passés dans ce grand tunnel allant de pièces explicatives en pièces de reconstitution, nous sortons de sous terre en prenant une grande bouffée d’air avec l’odeur du goudron mouillé : que c’est bon de vivre sereinement.
Après une petite pause dans une boulangerie artisanale pour acheter des « trucs qui ressemblent à des bureks mais on est pas sure », nous allons nous installer dans le hall de la Pyramide de Tirana (qui à la base de sa création devait être un musée en l’honneur de Hoxha mais qui a été tout un temps à l’abandon après sa chute et qui aujourd’hui est totalement rénové comme centre de conférences). « On fait les touristes et on mange là sur les bancs » au moins on est bien au sec et personne ne nous dit rien. Une fois nos « snacks » avalés, la pluie s’est calmée un peu et on en profite pour monter au sommet de la pyramide pour avoir une vue sur la ville. Le bâtiment est très intéressant « une pyramide avec des cubes, c’est marrant » et Guillaume a les yeux qui brillent de géométrie et de perspective des formes colorées.
De retour au camion, nous récupérons notre doggo pour faire une petite balade de street art dans le quartier pas loin. Tirana n’est pas une ville très attractive de premier abord mais en connaître davantage sur son histoire nous a aidé à mieux regarder ce pays qui n’a trouvé la paix qu’il y a à peine 30 ans.
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