Berat

Nous nous sommes garés sur un parking en bord de lac (encore une fois, l’eau nous appelle) et au matin, nous avons la surprise de voir deux chiens sauvages en petite boule devant la porte du camion. Nous sortons sans Lola pour déjà tâter le terrain si c’est OK avec les humains puis nous voyons comment ça se passe avec elle. Les deux chiens sont amicaux et ne demandent qu’à manger et ne s’occupent quasiment pas de Lola donc nous sommes rassurés et pouvons la laisser dehors (même si on jette toujours un coup d’œil).

Nous avons remarqué une tendance chez les albanais (que nous n’avions pas vu ailleurs) : très tôt ou bien dans la nuit, les hommes viennent se garer sur les parkings, ne sortent pas de leur voiture, pianotent sur leur téléphone pendant plusieurs heures parfois puis repartent comme si de rien n’était. Nous n’avons toujours pas compris ce qu’ils faisaient et ça s’est répété cinq-six fois en deux nuits. Une question qui restera très probablement sans réponse.

Aujourd’hui nous allons visiter Berat, la ville aux milles fenêtres. Pour une première balade, nous sortons avec Lola en laisse mais dès le premier pont à traverser, deux chiens arrivent en courant et en aboyant sur elle. Nous la protégeons et leur faisons peur par des grands « stop » fermes et des claquements de mains. Lola se réfugie entre nous, elle n’aime pas du tout les conflits et encore moins avec des grands chiens (ce qui est la tendance en Albanie). Nous sommes un peu désarmés face à ce type de chien qui ne connaît que les codes canins et qui ne comprend pas forcément nos codes d’humains avec le chien. Du coup, je trouve sur la route un bâton souple en me disant qu’on pourra leur faire peur en frappant le sol avec car ils restent craintifs de l’homme malgré tout.

Nous écourtons donc cette balade et installons notre louloute dans le camion et continuons la visite à pieds par les sentiers de traverses. Heureusement qu’elle n’était pas avec nous, car nous avons encore croisé six autres chiens dont une avec quatre chiots tétant : ça aurait pu être très compliqué.

Nous allons jusqu’au château en hauteur qui nous donne un superbe point de vue et un bon spot pique-nique à l’ombre : le soleil est revenu et tape fort même.

Nous descendons de notre promontoire par un autre petit chemin caillouteux et, joie, nous arrivons pile devant le monastère que nous voulions voir de plus près. Malheureusement, les portes sont fermées mais nous avons pu admirer les briquettes.

Notre carte SIM de Monténégro est terminée (l’internet hors Monténégro était limité et on n’a pas su de combien précisément), du coup, on va se débrouiller pour les jours qu’il nous reste avec la Free Wifi de certains café/restaurants/stations essence pour charger des cartes GPS et des Park4night.

Une fois notre second point à visiter du jour trouvé, nous reprenons donc la route. On est passé pas loin de la verbalisation par des policiers qui se sont garés juste derrière nous quand nous partions : les places de parking sur lesquelles tout le monde était ne sont plus d’usage semble-t-il donc c’est petit papier vert sous les essuie-glace pour tous. Ouf !

Heure d’arrivée prévue au Canyon d’Osumi : 15h30, ce qui peut nous laisser 1h / 1h30 de balade avant la nuit. Mais c’était sans compter sur les routes albanaises et leur crevasses. Sur certaines portions où 80/h est autorisé, nous sommes à 30, sur la voie de gauche pour éviter les trous et tranchées de boue.

Au final, nous arrivons à 16h bien tassé et la nuit est presque là donc le canyon se sera pour demain matin.

Il faut savoir quand Albanie, une bonne partie des routes ne sont pas véritablement carrossables ou du moins pour notre Robert, donc pour la plupart des choses qu’on va voir, il nous faudra faire demi-tour ; ce qui sera le cas pour aller voir les thermes depuis le canyon : en tout 5h (on avait pas vraiment prévu ça à la base). On avisera en court de route si on fait tout d’une traite ou si on étale sur deux jours.

Une fois arrivés au spot dodo proche du canyon que nous apercevons en contre-bas, il ne se passe pas trois minutes avant que quatre chiens (deux mâles et deux femelles) ne déboulent en hurlant. Ils ne semblent pas très amicaux ceux-là et nous remontons tous les trois dans le camion, histoire de leur laisser le temps de renifler les pneus, de faire le tour des environs et d’aboyer plus loin. Leur territoire est clairement ici et ils courent même après les voitures (l’un d’eux va finir par se faire taper par une roue, c’est sûre) et nous les entendons toute la nuit se répondre entre chiens des différentes vallées.

Mon malaise par rapport aux habitants du pays s’est transposé sur la relation des chiens sauvages avec Lola : ça m’angoisse et j’ai peur pour elle. Intérieurement, j’ai hâte d’être partie de l’Albanie, même si il doit y avoir encore beaucoup à découvrir sur elle, pour pouvoir à nouveau profiter sereinement de balades à trois.


Une réponse à “Berat”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Très joli mais entre les mecs cheuloux la nuit, et tous ces chiens livrés à eux mêmes, du coup agressifs pour exister, pas trop cool en effet pour ptite lola et vous 🙄😘

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