Kas

Y a des jours comme ça où tout s’aligne parfaitement et où on a juste envie de rien faire de spécial et profiter du moment. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour aujourd’hui. Le coin où nous nous sommes arrêtés pour dormir est juste une merveille : des pâturages, des cailloux, des oliviers et personne à 3 kilomètres à part des brebis et des chèvres qui viennent faire leur tour de reconnaissance pas trop loin. Elles sont accompagnées d’un gros chien qui peut faire peur aux premiers abords avec son collier à pointes. Comment dire que ça n’intimide pas du tout Lola qui va direct vers lui la queue en l’air et avec des aboiements genre « c’est chez moi ici, viens te présenter. » Les présentations faites, Monsieur, viendra de temps en temps nous saluer et jouer quelques minutes avec notre louloute. C’est surtout un combat de pissettes qui se jouent entre eux : Monsieur fait ici, donc Madame passe derrière renifler et faire de même, puis Monsieur vient contrôler l’odeur et refait trois gouttes alors que Madame regarde ça d’un air irrité et doit à nouveau faire deux gouttes par-dessus… C’est sans fin !

Après le petit-déjeuner, nous allons voir le fameux point de vue du haut de la falaise. Nous marchons un petit quart d’heure entre les arbres, les geais qui s’envolent, les traces de sangliers qui ont fouiné les glands et les moutons qui bêlent au loin, tout ça sous un superbe soleil qui nous fait vite quitter les polaires. Arrivée au bord des rocailles, c’est une vue à 180° qui s’étend devant nous où nous pouvons voir la ville de Kas en contre-bas avec son petit port et sa presqu’île. C’est vertigineux et Guillaume ne rate pas cette occasion pour sortir le drone et nous faire de belles vidéos. « Ça valait le coup de galérer un peu sur le chemin de montée en camion pour avoir ce paysage rien que pour nous ! » On en profite pour se faire une douche extérieure au soleil et avec un peu de vent mais rien d’insurmontable : il ne faut pas manquer le coche des spots où on peut se doucher sans être surpris par un passant. La matinée s’écoule sans même sans rendre compte entre crochet, ukulélé et sieste : un vrai goût de vacances. On mange le midi encore sur place avec table et chaises sortis pour l’occasion « c’est qu’on choperait presque des coups de soleil avec ça. » On n’a pas vraiment envie de quitter cet endroit mais on a repéré une laverie à Kas donc on dit un grand merci au point de vue avant de déposer notre lessive au magasin.

2H30 avant de pouvoir les récupérer donc on va visiter la presqu’île, histoire de s’approcher un peu plus de cette eau turquoise (c’est la Mer Méditerranée pour le coup). L’endroit est très résidentiel mais nous descendons sur des terrasses privées de complexe hôtelier en bord d’eau : tout est fermé vu qu’on est hors saison donc on peut s’y mettre sans soucis. Il est difficile de marcher sur les gros rochers car ils sont coupants et nous nous voulons pas nous faire mal et abîmer les coussinets de Lola donc on repart en Robert se trouver une vue en bord de route pour glander jusqu’à 17h30.

Une fois notre linge récupéré, se pose la question : « avons-nous la foi de faire 2h de route pour rejoindre un regroupement de français pour la semaine de Noël ce soir ou on se trouve un point entre les deux ? » Nous choisissons la deuxième option et arriverons demain dans la matinée, frais et dispo pour rencontrer toute une armée de « fransizca » : ça va être super de pouvoir parler avec d’autres voyageurs.