Canyon de Saklikent

Après un petit-déjeuner au chaud dans le camion, nous apportons avec nous de quoi grignoter ce midi et en route vers le Canyon de Saklikent. Lola nous accompagne cette fois, c’est son dernier jour de collerette donc on avisera sur place comment elle le sent. Nous nous faufilons entre les oliviers à pieds et arrivons au point de départ. Nous tombons sur un village fantôme et un parking vide de tout touriste. Nous pouvons imaginer l’effervescence qu’il doit y avoir en été avec tous ces restaurants, ces coins détentes avec hamacs et table de jardin en palettes ; mais ça ne sera pas pour nous, tout est quasiment fermé donc on se dirige vers l’accueil pour prendre deux tickets. Moins de 2€ pour deux, comment dire qu’on ne se ruine pas. Une petite chienne s’est prise d’amitié pour Lola et nous suit partout depuis le parking et c’est tout naturellement que nous commençons cette balade à 4. Une petite partie est aménagée par des passerelles en bois qui longent un flan de canyon et nous arrivons sur une zone pique-nique avec bancs et tables. L’espace est tout mignon. « Ça te dit, on chausse nos méduses d’eau et on va dans l’eau ? » Et hop, nous voilà les doigts de pied tout mouillés. Lola y rentre également avec méfiance (surtout qu’elle ne voit pas bien où elle pose les pattes avec son cône de chantier sur la tête). Comme une princesse, Guillaume la porte pour traverser la première grosse partie avec pas mal de courant. La confiance règne. « Viens, viens ! » On motive la petit chienne qui couine car elle veut nous suivre mais elle ne semble pas être OK avec le fait d’être porté comme un sac à patate. On est sur le cul : elle a traversée toute seule et même pas peur ! On lui donne donc le nom de Lara (pour Lara Croft, l’aventurière) et c’est rigolo : « Lola et Lara, nos doudounes d’un jour. » Nous longeons les falaises et tâtonnons avant de poser le pied car à tout moment on finit avec de l’eau jusqu’à la taille. « C’est extrêmement gelé ! » On ne sent plus nos pieds et ça fait du bien de sortir du courant entre deux traversées, histoire se réchauffer. On voit bien que Lola galère vraiment et que la collerette la stresse encore plus (sachant qu’elle n’est pas très à l’aise de base dans l’eau) donc on lui retire. Quelle soulagement pour elle ! Elle court dans tous les sens, la queue entre les jambes et les fesses au raz-du-sol : dans les débuts, ça nous faisait bizarre de la voir faire ça mais maintenant on a compris que c’était dans les moments de grandes peurs ou de grandes surexcitation. Clairement, ici, c’est la deuxième émotion. Par la même occasion, Lara se met aussi à courir avec elle et elles jouent enfin librement ensemble. Et que ça grogne, et que ça court, et que ça se roule sur le dos. Des petites folles ! Arrive un moment, on nous ne pouvons plus avancer car il y a trop de fond et nous ne voulons pas, mais alors pas du tout, nous tremper plus que jusqu’aux genoux donc on reste un peu à profiter du paysage sur une genre de plage de galets. L’endroit est très beau et nous nous sentons tout petit au cœur du canyon avec ces énormes falaises autour de nous. Le soleil n’arrive pas à pénétrer jusqu’à nous et il fait frisquette, « surtout avec -8000 degrés aux pieds. » Nous refaisons donc le chemin inverse et allons nous poser en plein soleil pour notre pique-nique de midi. Doigts de pieds en éventail, Lola et Lara en mode sieste : « J’aime ma vie ! – Oui, moi aussi ! Si on m’avait dit y a 10 ans que je ferais ça avec mon amoureux… Trop bien ! »

Il est l’heure pour nous de dire au revoir à Lara et on lui donne quelques croquettes pour la remercier de nous avoir si bien tenu compagnie.

Nous prenons la route, direction la mer. « On part tôt, c’est chouette, on sera au point de vue de ce soir dans l’après-midi pour profiter d’un superbe coucher-de-soleil. » Bon, c’était sans compter sur le GPS HereWeGo qui nous fait passer par un bras de route sur la gauche qui finalement est fermée pour travaux et on s’embarque dans une brave route de montagne où Robert ne monte qu’en première vitesse « Quelle idée d’avoir fait le plein d’eau juste avant aussi… » On perd une grosse heure de détour et vu qu’on ne croise pas souvent de banque pour retirer de la monnaie, on s’arrête à Kas, une grosse ville balnéaire. C’est la Turquie plus riche qui se trouve autour de nous et les maisons sont bien plus « proprettes comme lui faut ». Cette ville est un enfer en camion et on se perd dans les micro rues pour trouver un magasin et faire deux, trois courses.

« Ouf, on est enfin sorti de ce merdier ». Malheureusement, la nuit tombe déjà et il nous reste 20 minutes avant le spot. On s’arrête sur le bord de route pour apprécier tout de même un très beau coucher-de-soleil express sur la mer. Le chemin jusqu’au point dodo est assez caillouteux et boueux donc on se stationne un peu avant le point de vue et on se réserve ça pour notre promenade de levé. On aime l’hiver en Turquie et être encore en tee-shirt un 19 décembre.

2 réponses à “Canyon de Saklikent”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Merci pour ton descriptif ma lolo 😍on y est. Eh oui, t’as raison vivre ses rêves. Tu y es,avec ton guigui et votre fifille, heureuse ce jour. Et lara que jolie ptite boule 😘. Froid mais de toute beauté 😊 😁 😘

  2. Avatar de Frèro Négro
    Frèro Négro

    GRAAAAANDE Mère Nature. Immense !
    J’ai visité des gorges dans ce style, du côté de Pau, les gorges de Kakuetta, et c’etait vraiment impressionnant .
    La vie dont tu rêvais, tite soeur, elle te vas si bien ! 🥰

    Bisous les voyageurs, on pense à vous 😘

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