Deuxième jour à Istanbul et toujours ce temps grisâtre qui reste coincé dans les nuages : Kway, parapluie et chaussures de rando. Let’s go pour ce centième joue de voyage !
Équipés de notre carte de métro, nous filons vers le quartier Balat et ses jolies maisons colorées. Pour bien commencer cette journée, c’est séance de fitness avec montée et descente des ruelles « ça grimpe par ici… on se crève déjà pour aujourd’hui ». C’est rigolo de voir des enfilades de maisons de toutes les couleurs dans une ville assez grise. Ce quartier est plutôt touristique, mais dès qu’on sort des deux, trois rues attractives avec des boutiques et des cafés sympas, les maisons sont quasi délabrées et un peu sans âme. Le contraste est marquant.
Au détour d’une rue, nous tombons sur une bien belle mosquée (encore une) : la mosquée de Sehzade. Comme de coutume, nous nous déchaussons et entrons dans l’édifice, suivi par un chat qui en profite pour se faufiler avec nous et trouver un abri et une douce moquette. Même si toutes les mosquées peuvent se ressembler au premier abord, il y a toujours un petit quelque chose qui capte l’attention : une décoration, un chandelier, la chaise du muezzin, des colonnes. Un homme s’approche de nous et nous demande si nous sommes musulmans « heu… non » et reviens avec tout un tas de brochures qu’il fourre dans les mains de Guillaume : « Dieu existe (en français) », « Qu’est-ce-que l’islam dit à propos de l’athéisme ? », « Jésus, un prophète de Dieu, les musulmans aiment Jésus » et « Le Prophète Muhammad, vous devez connaître cet homme ! ». Tout un programme pour nos lectures du soir.
Il est déjà midi et demi et nous allons nous mettre au chaud dans un restaurant recommandé encore une fois par des français : Bilice Kebap. Le cadre est atypique et les plats servis en mode « kebap traditionnel ». Il y a des post-it collés en guirlandes un peu partout et sur notre table, une vitrine de pièces de monnaie provenant du monde entier. C’est chaleur (même si on se trouve à côté de la porte d’entrée, qui sera un choix peu judicieux). Nous prenons un plat pour deux avec une partie végétarienne et des brochettes d’agneaux. La présentation est très théâtrale et tout ça arrive sur un gigantesque plateau en cuivre avec tout un tas de petites assiettes de différentes garnitures et des pains wrap. Nous n’en laisserons pas une miette, les assiettes sont quasiment léchées. Une vraie réussite !
Nous nous dégourdissons les jambes dans la quartier branché, rue Istiklal : un genre de rue Alsace Lorraine toulousaine où les locaux et les touristiques viennent acheter dans les magasins de marques et manger dans les restaurants en vogue. Une autre vision d’Istanbul, plus cosmopolite et citadine que celle d’hier davantage dans le patrimoine et la culture. « Ho une église ! » La seule qu’on est croisé donc on va voir ça de plus prêt. « Y a même un sapin de Noël et toute la crèche qui va avec ». Ils ont mis le paquet du coup. On y voit une sculpture du Christ twisté en métal : ça donne un drôle d’effet vu d’en bas, comme si on l’avait étiré et enroulé autour de sa croix. A l’intérieure, c’est chant religieux et bougies allumées « on se sent un peu comme à la maison ici (rire) ». Nous nous étions donné un objectif pendant la Turquie : de trouver notre bague de début de deuxième année de PACS. C’est chose faite dans la belle boutique « Mor Taki » avec des création fait-main. « Tcheck ! »
Nous pouvons retourner en toute sérénité vers Robert et Lola qui nous attendent. Je suis tombée amoureuse des petites douceurs sucrées turques donc on se fait un approvisionnement de baklavas avant de quitter Istanbul. Une dernière douche chaude avant la reprise de la route demain : direction la frontière bulgare et probablement la neige.
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