Catalhöyük & Lac de Meke

-3 dehors et une purée de pois blanche partout autour, on voit pas à 5 mètres. « Faudrait acheter un thermomètre pour savoir combien il fait à l’intérieur, on doit avoir 2 ou 3 degrés là. » En tout cas, on n’a pas eu froid du tout cette nuit : bien vu la couette turque ! Petit-déjeuner et habillage en quatrième vitesse et on prend la route, feu anti-brouillard allumé, direction Catalhöyük, un dès plus ancien village au monde de la période du Néolithique. Le musée est très bien fait et nous y sommes restés deux heures pour parcourir tous les panneaux interactifs qui nous apprennent tant de choses sur ces premières civilisations : leur mode de vie, les outils, leur alimentation, leur organisation, leurs rites et leurs croyances. « On a du apprendre ça à l’école mais c’est une fois adulte qu’on s’y intéresse vraiment, il faut croire. » Certaines maisons du village ont été reproduites pour une immersion totale. L’entrée se faisait par le toit terrasse le long d’une échelle puis tout tenait dans une pièce de vie. Quand passées de date de péremption, les maisons étaient souvent détruites pour être reconstruites à l’identique à la même place. Leur lien avec la mort était très important car dans chaque maison, un espace y était réservé sous lequel était enterré les défunts. Ouvrir la tombe pour y ajouter un autre corps ne leur posait aucun soucis, bien au contraire, ils les mettaient parfois en scène : par exemple, un squelette de femme en position fœtale a été retrouvé tenant dans ces bras un unique crâne, probablement d’une personne déjà présente dans le caveau. Une vision complètement nouvelle pour nous.

Après un petit frichti dans la campagne, nous allons voir le fameux Lac de Meke, un cratère de volcan entouré d’eau, sur le papier. Comme nous nous y attendions, le lac est asséché (joie de l’hiver) et le rendu est très désertique. Cette montagne volcanique dans lequel persiste des traces de sel (?) Bien entendu, on voit une montagne donc il faut monter au sommet. C’est dans les pierres volcaniques rouges et les herbes grillées que nous zigzaguons le long du volcan : la vue en haut est superbe, on voit loin. « Et si on allait de l’autre côté en suivant l’arête ? » Zou ! Il fait encore bien jour, on en profite pour avoir un panorama complet sur ce paysage. Guillaume s’autorise un vol de drone : vu de si haut, on voit vraiment la forme du cratère dont on a finalement que très peu conscience quand on est grimpé dessus. Lola est ravie de la balade et court en tout sens, en chasse des mulots qu’on entend couiner un peu partout. Nous restons la nuit sur place et admirons un coucher-de-soleil exceptionnel.


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