Cette nuit fut très pluvieuse donc on croise les doigts pour avoir une belle journée ensoleillée aujourd’hui. Le réveil de ce matin se fait sous un épais nuage qui s’est posé juste au sommet du canyon où nous sommes. Guillaume sort le drone et arrive tout de même à faire quelques clichés entre deux vagues de brouillard. Notre Lola nationale est comme un coq en patte et mène sa vie tranquillement entre le camion, les petites maisons aménagées pour le pique-nique en haute saison et les pins en contre-bas.
Nous attendons 10h30 pour partir de ce beau spot et avoir une dernière vue dégagée. Une voiture turque se gare devant une maisonnette. Un homme en sort et nous salut. Nous sommes sur le point de partir, je retire les cales pendant que le moteur chauffe. « Hé hé ! » L’homme me montre un plateau avec trois tasses à thé qu’ils nous proposent de partager. Nous ne pouvons refuser cette gentillesse. « Allez, on y va. » On coupe le camion et entrons dans une maison en bois où un poêle à bois est entrain de s’allumer. Nous retirons nos chaussures et nous installons confortablement sur le canapé. « Arf on va sentir grave le feu de bois » La pièce est un peu enfumée le temps que ça prenne. L’homme revient avec une figue confite pour chacun et des champignons qu’il se met à préparer et cuir direct sur le poêle. Nous mangeons en silence et partageons des sourires « It’s good » avec une pointe de sel les champignons des pins (on a trouvé le nom plus tard) sont délicieux. Arrive ensuite le thé. Lola, qui est restée dehors, a droit à un énorme pain, rien que pour elle. On la surnomme depuis « notre miche ».Grâce à notre ami Google trad’, on peut échanger (en décaler) avec ce turc et nous voilà parti dans une discussion sur le point de vue de la Turquie en France, sur l’hospitalité turque, sur la méfiance qu’on peut avoir envers une culture qu’on ne connaît pas, sur le fait de ne pas juger sans connaître… Cet homme est tout calme et va bien avec cette philosophie d’accueil et d’entraide, même auprès d’inconnus. Nous apprenons qu’il est le « capitaine du bateau » qui fait des voyages touristiques sur le canyon en pleine saison : Adnan Kaptan. Nous lui ferons très certainement de la publicité auprès du groupe Whatsapp Turquie auquel nous sommes inscrits. Nous restons quasiment 2h avec lui, on n’a pas vu passer le temps. Nous le remercions chaleureusement et reprenons la route, direction la cité d’Aphrodisias.
Après avoir vu le site d’Ephèse en l’honneur d’Arthémis, nous voici dans la ville antique dédiée à Aphrodite, la déesse de la fertilité et de la beauté (connue sous le nom de Vénus en romain). C’est un superbe site et nous retrouvons avec joie l’application d’audio guide qui nous donne de nombreux détails sur chaque monument présents sous nos yeux. Les vestiges sont incroyablement bien conservés et le stadium en ovale complet est grandiose. Guillaume, comme à son habitude d’athlète, s’offre une petite entrée dans l’arène sous la non-acclamation de touristes absents.
Nous terminons la visite du site en 2h « il nous reste 30 minutes pour le musée, ça va être chaud mais on se le teste. » Heureusement qu’on l’a fait car les statues et leur histoire sont très intéressantes. On découvre des coupes de cheveux tendance d’époque romaine de toute beauté : limite j’aurai cette tête là à un moment donné dans ma pousse de cheveux bouclés probablement. J’aurai fait fureur chez les romains. Nous sommes les deux derniers visiteurs du musée et les gardiens ferment les portes juste derrière nous : perfecto !
Guillaume nous trouve un coin dodo à 15 minutes de là car le soir arrive déjà et Lola veut un peu se dégourdir les patounes avant la nuit fraîche qui s’annonce.
Encore une belle journée en Turquie où l’hospitalité des gens et la beauté des paysages nous ont vraiment touchées.
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