Hier soir, on était surexcité car via l’application Aurora qui donne des informations clés sur les probabilités de voir des aurores boréales, nous étions dans une zone avec 71 % d’en apercevoir si le ciel se dégage. Bon, malheureusement, un épais manteau de nuages qui a caché la vue mais en tout cas, c’est très prometteur pour demain car grosse activité solaire de prévu donc on croise fort fort les doigts pour voir notre première en Suède.
Ce matin, réveil à 7h pour pouvoir être assez tôt sur le départ de randonnée qu’on veut faire aujourd’hui dans la réserve naturelle de Stendörren assez touristique et en ce beau samedi ensoleillé, il va y avoir pas mal de monde sur les sentiers. Cette belle réserve se situe dans le bras d’eau qui entre dans la Suède : « Sten » signifie « rocher » et « dörren » veut dire « porte », pour illustrer ce détroit comme une porte d’entrée ou de sortie de l’archipel.
Nous entamons donc la randonnée à 9h15 pétante, direction l’île de Stora Krokholmen. La balade se fait de rochers en rochers en passant par trois passerelles suspendues. Le paysage est juste exceptionnel et les couleurs brillantes des algues sur le bleu de l’eau : merveille. Nous longeons tout le tour de l’île en passant par des petites criques mousseuses survolées de prêt par des mouettes rieuses ou des sternes pierregarins, les nouveaux oiseaux favoris de Guillaume « j’adore leur façon de voler, on dirait qu’ils nagent dans l’air. » Ici, tout est fait pour accueillir les visiteurs avec de nombreuses tables de pique-nique et des coins pour faire du feu. Bien sur à l’heure du repas, ça attire le monde mais bizarrement on croise assez peu de gens. On prend le temps de se faire une micro-sieste au soleil et des câlins à trois, Lola n’est jamais la dernière pour un grattage de ventre pépère sur le dos. Les rochers sont d’une étranges brillances comme incrustés d’éclats de diamants et parsemé de granit rose. On observe tout et rien à la fois car c’est une contemplation globale qui s’opère. Des dizaines de photos sont faites, signe d’une bien belle matinée passée.
11h à peine passé, on file sur le parking suivant à 1 minute pour manger tranquillement : on n’est pas pressé donc ça sera café, carré de chocolat et ukulélé, crochet avant de rechausser nos chaussure de randos pour l’île suivante : Äspskär. Les paysages sont très similaires à ce qu’on vient déjà de voir mais on ne se lasse pas. Bien entendu, on va jusqu’au bout du bout de l’île sur le dernier rocher à la « Titanic ». Un régal des yeux. Et encore des dizaines de photos à trier ce soir (rire). Le soleil nous chauffe le visage et Guillaume passe même toute la balade en tee-shirt.
Nous n’avions pas véritablement d’attente par rapport à la Suède et c’est une vraie belle surprise. Peut-être y resterons-nous un peu plus finalement ; on verra bien de quoi sera faite notre route. Pour le moment, nous reprenons notre chemin vers l’Est, toujours plus vers l’Est et cette fois, l’objectif, c’est esquiver les nuages annoncés pour la nuit et avoir un ciel clair. Endroit parfait trouvé dans la réserve de Tyresta : à deux minutes du parking pour la nuit, nous suivons un sentier qui débouche sur un genre de petit port dans une baie avec une vue bien dégagée sur le ciel. Cerise sur le gâteau, des bancs et un espace pour faire du feu. Guillaume nous prépare à l’avance le bois pour qu’on puisse observer l’aurore boréale à la chaleur des flammes. Franchement, si avec toute cette anticipation ça foire, ça serait « coquin » quand même.
Alors à 23h, les yeux tournés vers l’immensité de la nuit nous croiserons peut-être cette arc-en-ciel de l’espace.
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