Hier soir, pour notre plus grand plaisir nous avons fini sur ce parking, seuls au monde car le gang de « coco tunning by night » s’est posté bien plus loin dans la réserve donc on est au calme. « Le soleil se couche à 21h06. J’aime bien savoir l’évolution », Monsieur Météo en action. La nuit arrive de plus en plus tard car à 21h30 on voyait encore assez clair pour une balade digestive.
Une envie nocturne pressente me réveille et je sors dehors faire mon affaire. Mais il fait grand jour ! « Il est quelle heure ? – 4h30. » Dehors les oiseaux sont déjà bien réveillés et on dirait que 7h va bientôt sonner quelque part. Incroyable ! Limite on pourrait aller faire notre randonnée maintenant tellement on est éveillé et qu’on va mettre du temps à se rendormir. Du coup, bien entendu, se sera un réveil tardif par la suite et à 9h30 une ribambelle de voitures défilent sur le parking. « C’est rigolo, on dirait une langue asiatique le suédois tellement ça va vite. » Mais pourquoi tout ce monde ? L’ascension, bien sur et ici aussi c’est un jour férié donc c’est promenade familiale dans la réserve. Heureusement qu’on est arrivé hier car le parking est très vite rempli entièrement et les gens se garent même sur le bas côté. Ouf !
Avec tout ça, on décide de se faire un petit brunch, histoire de laisser partir la vague de gens et puis le sac sera moins lourd sans les sandwichs. Décollage à 11h pour un belle boucle de plus de 8 kilomètres dans cette réserve naturelle faite essentiellement de marécages. L’aménagement est très bien fait et quasiment toute la randonnée se fait sur des planches de bois, dans un premier temps comme sur une grande passerelle et puis via une bifurcation uniquement sur deux lattes. « Pas besoin des chaussures de rando, c’est bien praticable. » Tu m’étonnes. Je passe une bonne partie de la matinée pieds nus à trempouiller mes orteils dans cette eau noire pétrole car mes baskets de sport ne sont pas du tout étanche et parfois les planches sont entièrement sous l’eau. Mode randonnée en connexion totale avec la nature et ses eaux glaciales. C’est un nouveau mode de promenade où on doit s’arrêter pour pouvoir lever les yeux du sol et observer autour toute cette bruyère, ces pins, ces mousses flottantes. Lola aussi essaie d’être très attentive mais finit souvent une patte trempée. Nous croisons assez peu de gens sur cette partie de la randonnée, moins accessible et c’est un vrai plaisir de contempler cette nature en solitaire. On apercevra même un couple de grues qui se répondent d’un chant spécial.
15h, nous sommes de retour au camion pour un petit frichti accompagné de galettes sèches de sarrasin : dans les supermarchés, ils ont un rayon pharaonique de variétés de ces « biscottes » qui, ma foi, surmontée de fromage frais, tomates et roquette sont un régal.
On quitte ce joli coin très sympathique pour aller « Plein Nord ! J’adore quand la boussole pointe vers la nord ! » (dixit Guillaume qui contemple le GPS avec les yeux qui brillent, tellement impatient d’atteindre le cercle polaire).
Après 2h de route en relais, nous nous parquons dans la ville de Vadstena pour aller voir son château de style renaissance continentale, construit en 1545, ancienne forteresse de Gustav Vasa, réaffectée aujourd’hui en bâtiment pour les Archives Régionales. Malgré le vent qui se lève et le froid humide qui commence à nous refroidir, on pousse notre marche jusqu’au phare donnant sur le grand lac Vättern et on sillonne les jolies rues pavées aux maisons de bois pastels. Malgré tout, il n’y a pas un chat et on se rentre assez vite dans Robert pour se mettre un peu au chaud : c’est qu’on se fait vieux, ma bonne dame… et puis, la nuit fut courte. Qu’est-ce-que ça va donné quand on aura la lumière du jour H24 une fois passé le cercle polaire ?! Hâte de vivre cette expérience.
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