Désert de Bledow

Nous nous étions garés sur le parking proche d’un super point de vue direct sur le désert de Bledow. Malheureusement, étant samedi soir, de nombreuses voitures allaient et venaient certains discret alors que d’autre était musique à fond à faire même des « donuts » sur la terre battue. La pluie de la nuit leur a vite fait faire demi-tour pour nous laisser un peu de tranquillité.

Au petit-matin, le vent s’est levé puissamment, n’effrayant pas pour autant un gros cochon noir qui vient fouiner dans la terre non loin de Robert. Heureusement, Lola était avec sa longe et n’a pas foncé sur le bestiau : méfiance tout de même.

On se prépare des sandwichs et hop ! Tout le monde en marche vers cette curiosité géologique. A peine un quart d’heure en descente par la forêt et nous voilà les pieds dans le sable. « C’est la Dune du Pila mais sans dune et sans mer… » Devant nous, 32km² de sable. Bledow est un des cinq déserts naturels d’Europe, formé par une importante accumulation de sable, loin de toute mer, déposé par la fonte des glaciers, il y a des milliers d’années. Son apparition est du à un effet accidentel de l’exploitation minière (zinc, argent et charbon). Nous n’en ferons qu’une partie car la deuxième est interdite car réservée à l’armée qui doit s’en servir pour des essais et des mises en situation en milieu sablonneux. Nous partons un peu à l’aventure en suivant parfois des traces de quad, parfois en mode sauvage. Le soleil est timide et se cache derrière d’épais nuages. Les bonnets sur la tête sont encore bien nécessaires avec ce vent violent. La balade n’est pas si compliquée qu’annoncée car la pluie de la nuit a bien tassé le sol donc nous ne nous enfonçons pas trop trop. Lola est heureuse et court en tout sens : elle retrouverait bien vite ses instincts sauvages si on ne la ramenait pas vers nous de temps en temps avec une friandise appétissante. Papa est accompagné de son fidèle bâton « Šyto ». Guillaume trouvera un spécial pour maman, nommé « Yaca ». La fine équipe, les Saulniers bâtonnés. Nous tombons sur un bunker abandonné à côté duquel nous nous asseyons pour pique-niquer à l’abri de la bise. C’est le bon moment pour sortir le cerf-volant, même si il y aura quelques ratés : rupture de fil ; mais rien de grave. Pendant ce temps, papa retrouve son âme de berger et bichonne Šyto à l’aide de son couteau « je comprend les hommes qui gardaient les vaches au champ et qui avaient le temps pour sculpter le bois. » Retour aux sources. Nous reprenons notre marche bien groggy par le froid en mode digestion pour arriver à la zone aménagée, davantage touristique en ce dimanche. Lola socialise avec quelques chiens qui se promènent : ça ne peut pas lui faire de mal de côtoyer un peu ses congénères. Étrange : ils y a des vieux canons militaires en exposition dans le sable « drôle de jeux pour enfants quand même ces polonais ». Notre promenade aura fait bien 10 kilomètres et nous profitons du soleil d’après-midi en sirotant un café et un spéculoos, une fois Oscar et Robert retrouvés.

Nous terminerons cette journée par un jeu de société « Carcassonne » : un de plus que découvrent les parents. Ils sont de grands férus de compétition en fait… Nous restons cette nuit sur ce même parking et partirons demain matin en direction du sud ouest pour assister à la visite guidée en français d’Auschwitz : une journée assez particulière nous attend.