Histoire de finir cette journée en beauté et de ne pas se coucher trop tôt, on sort l’ordinateur pour une bonne comédie à la Alice : « Menteur menteur » avec Jim Carrey. Un bon moment : il nous fait bien rire quand même cet artiste-clown si particulier. Un de mes chouchous.
Aujourd’hui, le soleil ne doit se montrer qu’à partir de 19h donc ça nous laisse tout le début d’après-midi pour « faire des trucs » qui consisteront à : faire du crochet (je me lance dans la réalisation improvisée d’insectes), polir du caillou sur fond de mer pour Guillaume, cuisiner un peu et papoter avec quelques français qui passent par là. Les heures s’écoulent doucement comme les gouttes de pluie sur le pare-brise. Les gros nuages décident enfin d’aller voir ailleurs vers 17h, notre programme randonnée du jour va pouvoir se concrétiser. Après un appel aux amies-futurs-mamans-toulousaines (ça se précise de jour en jour cette histoire, quel incroyable bidon!), 20h sonne. Nous allons faire le plein d’eau de Robert et pacquons nos affaires, direction le mont Hesten.
La route est superbe le long de ce bras de mer dont le soleil renvoie les couleurs ocres des montagnes autour. Ici, c’est tunnel party « on dirait qu’à tout moment il faut s’arrêter pour prendre une pioche et continuer la route pour avancer », certains tunnels, où seulement un véhicule peut passer dans un sens, nous donnent une impression que tout peut s’écrouler autour de nous en un clin d’œil. Un petit aller-retour au départ de la randonnée en camion pour voir si on peut se garer dans le village, mais les parking sont tous payants donc on se met sur un bas côté de route et nous rajoutons 1km de balade.
21h30, nous voilà prêt pour entamer cette belle montée aller-retour de 6km. « C’est dingue tous les gens qu’il y a quand même à cette heure-là ». On croise effectivement plusieurs personnes en sens inverse et on aperçoit quelques petites grappes de bonhommes sur le sommet. En même temps, le soleil n’a pointé son nez quand fin de journée donc ça donne envie de grimper pour profiter de ce soleil de minuit toujours aussi chouette à vivre. La première partie de la montée se fait assez tranquillement sur un sentier de terre bien tassé et pas trop boueux malgré la pluie qui n’a cessé ces derniers jours. A chaque pas, on voit le parcourt qu’il nous reste pour atteindre ce fameux sommet et la vue associée, bien entendu. Nous entamons la deuxième partie beaucoup plus à pic en ligne droite le long de la montagne où il faut garder un rythme pied-souffle pour ne pas trop souffrir « OOO je suis mort » Heureusement, on est arrivé sur une première crête pour faire une belle pause grignotage d’amandes comme à notre habitude. Déjà le panorama est superbe avec un petit lac d’altitude dans la vallée et sur notre droite l’île-dans-l’île qu’on peut apercevoir. Notre montée s’est faite à l’ombre et c’est un vrai plaisir de se poser et se réchauffer aux rayons du soleil qui n’est pas encore caché par la montagne.
Allez, une dernière brave montée, limite escalade mais facile et nous arrivons au sommet du mont Hesten à 560m d’altitude. Comme toujours, une belle vue à 360° sur la mer et les montagnes autour « tiens, on était là tout à l’heure », on aperçoit même le bout de randonnée avortée d’hier. 6 ou 7 personnes sont avec nous et on décide de descendre un peu sur une crête pour se manger en solitaire nos bons wraps. Quelle bonne idée. Nous arrivons sur un genre de petit promontoire herbeux qui nous donne juste la vue parfaite sur le sommet et la falaise : c’est toujours en faisant un pas de côté qu’on apprécie le plus les choses. En effet, au sommet nous n’avions pas les couleurs de la roche, les reflets du soleil et l’échelle de grandeur. Malheureusement, il n’est même pas 23h et le soleil descend derrière la montagne d’en-face qui nous apporte de l’ombre et directement une fraîcheur qui nous fait vite grelotter. Tant pis, Guillaume sort tout de même le drone pour faire de sublimes clichés. « Bip bip bip !!! Arf, je l’avais mis en mode sport. » Ouf, le drone s’est vidé d’un coup de la batterie et s’est posé quelques mètres en contre-bas bien sagement. Pas de catastrophe.
On se refait la petite montée vers le sommet et nous retrouvons avec joie les rayons du soleil qui illuminent le Segla d’en-face. La redescente se fait tranquillement par un sentier de crête où quelques campeurs ont installé leur tente pour la nuit : ça donne limite envie de faire comme eux, mais malheureusement, on n’avait pas la place de prendre tout notre matériel dans Robert. Sur la route, nous croisons deux allemandes et leur chien qu’on avait déjà vu sur une précédente randonnée dans les Lofotens. Miracle, Lola et Pitou font les foufous et jouent ensemble un moment : c’est chouette de la voir sociabiliser sereinement, alors que bien souvent on est plus sur une posture agressive, de défense pour notre louloute. Après 4 bonnes heures de marche et 640m cumulés, nous retrouvons notre Robert et allons nous poser à quelques kilomètres de là, sur une zone de terre où d’autres vans sont déjà sur place. La petit cascade en fond nous bercera après cette belle marche : encore un souvenir incroyable de Norvège.
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