Le soleil daigne enfin montrer son nez pour nous réchauffer après une nuit encore sous un orage pluvieux et une louloute qui faisait les cents pas sous le lit à gratter le tapis pour essayer de se rassurer. Elle a finalement déménagé son lapin-doudou sous notre lit et c’est mise en boule là jusqu’au matin. Il faut croire que les ronflements de Guillaume l’apaise.
Sous ce ciel gris bleuté, nous allons visiter le Cimitero di Sant’Anna à côté. Il est vaste et nos regards vont d’une stèle à l’autre. Il y a quelque chose de mystique lorsqu’un rayon de soleil vient illuminer un caveau. Nous sommes stupéfaits par les tombes qui ne sont pas juste des plaques de marbre mais elles sont habillées de statue de vierge taille humaine ou bien d’angelots ou de Christ sur la croix échelle 1. Les italiens sont très pieux et on voit beaucoup de gens venir déposer une fleur en ce dimanche matin : le cimetière se pare de notes colorées. Mais les tomes que nous préférons sont celles à l’abandon dont la nature a repris le dessus et où le lierre vient recouvrir le tout : vision d’un monde post-apocalyptique.
Aujourd’hui c’est la saint Elodie et pour fêter ça, quoi de mieux que le Museo Civico di Storia Naturale.
Dix heures moins trois, nous sommes devant l’accueil à patienter que le guichet ouvre : premiers arrivés (et c’est tant mieux, avant l’arrivée d’enfants émerveillés mais bruyants).
Je m’extasie encore et toujours sur les coléoptères pendant que Guillaume grimace devant les fœtus humains dans le formol. Nous avons trouvé le musée vraiment bien (un des plus chouette qu’on est fait dans le domaine). Des dizaine d’espèces de squelettes différents : face à une baleine, nous ne faisons clairement pas le poids. Nous sommes retombés en enfance avec l’exposition sur les requins. Savez-vous qu’ils perdent leurs dents tout le long de leur vie et qu’elles repoussent directement, c’est pour ça qu’ils ont plusieurs rangés ? Maintenant, oui.
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