Ce matin, réveil des troupes à 7h30…heu 8h en fait. Objectif du jour : visiter Pompéi, cette extraordinaire ville immortelle ensevelie et figée sous les cendres du volcan Vésuve, le 24 Octobre 79. Avant ça, on fait une balade à notre louloute, qui restera la journée dans le camion. Au passage elle fait la connaissance de Fernando, le chien du gardien du camping, mais Lola n’est pas du tout amicale donc on évitera à l’avenir de le recroiser. On en profite pour aller faire trois courses pour notre pique-nique de ce midi, histoire de ne pas à avoir à payer un prix indécent une part de pizza sur place.
Une dernière caresse à notre poilue et on file jusqu’à la gare qui se trouve à 15mn à pied. 2 tickets en poche et on attend patiemment notre train en observant les autres gens autour. Un changement de wagon à Anunziata et deux stations plus tard nous arrivons à l’entrée du site antique. On a bien fait d’acheter nos billets hier soir car malgré l’heure tardive, quasiment midi déjà, il y a la queue aux caisses ; de plus, depuis le 15 Novembre, le site est limité à 20 000 touristes par jour donc on est sûre d’avoir notre entrée. Nous nous étions fait un petit « C’est pas sorcier » sur Pompéi pour avoir déjà une petite base de connaissance sur ce que nous allions voir, mais on se prend tout de même un audio guide en plus pour savoir précisément ce que nous aurons devant nos yeux à l’instant T.
Et c’est parti. Plan papier et audio guide aux oreilles « c’est dingue, ils donnent des téléphones portables ». Bon, le notre bugue dès la première écoute et s’éteint toutes les 2 minutes pour cause de surchauffe : ça nous fera faire des sélections car on ne pourra pas tout voir et tout entendre en une après-midi pour sûre.
Dès les premiers pas, c’est très impressionnant. On est saisi par la conservation des maisons. Et dire que ça a quasiment 2000 ans. Certaines demeures possèdent encore des peintures, certes restaurées, mais dont une bonne partie fut préservée par la pierre volcanique déposée lors de l’éruption. On s’amuse à marcher sur les large trottoirs fait d’énormes pierres et ne traversons que sur les passages piétons surélevés « tu marches dans la fange ! Poua ! » On entre dans toutes les maisons possibles : atrium, solarium, impluvium ; Maximus, Augustus, Romulus. On est bien en territoire romain, y a pas de doute. Pas mal de monde sur place mais on est dans un village entier donc nous ne sommes pas écrasés par la foule. On déambule au gré des rues et des numéros de l’audio guide. Les restes de fresques peintes sont incroyables « 2000 ans tu te rends compte ?! » et sous nos pieds des mosaïques d’une précision et d’une finesse remarquable. On imagine la vie passée avec les tavernes, les marchands d’olives et d’épices, les chars qui passent le long des routes. De nombreuses fontaines ont été reconstruites et c’est impressionnant de se dire qu’ils avaient l’eau courante via un gigantesque aqueduc et des réseaux de tuyaux souterrains. Quel ingéniosité. C’est normal que les romains aient conquis autant de territoire à l’époque, quelle avancée technologique. On va au bout de la ville pour y voir l’arène où, comme de bien entendu, se déroulaient ici des combats de gladiateurs et autres distractions sanguinolentes. Bien entendu, en allant visiter Pompéi, on cherche également à voir la partie « morbide » des corps figés dans la cendre ; et nous en avons quelques modèles reproduits en résine sous les colonnes du « palestra », un genre de centre d’entraînement pour les sportifs. Au départ, je pensais que les corps avaient été recouverts de cendres et que ce que nous avions devant les yeux étaient les statues ; mais en fait, c’est un autre procédé qu’y sait effectué. Quand les cendres volcaniques ont recouvert tout sur leur passage, en l’espace de deux jours, les gens ont bien été ensevelis mais avec le temps, leurs corps se sont décomposés et lors des fouilles, ce sont des cavités creuses, comme des moules, qui ont été mis au jour. Il ne suffisait plus qu’à remplir de plâtre pour en révéler toute l’expression des visages et le mouvement des vêtements, saisis dans l’instant. Incroyable ! Ils ont également découvert des restes de céramique, de verre, de noix, de blé et même des gâteaux entiers carbonisés intacts. Une véritable photographie du premier siècle.
On termine notre visite par une partie du site encore en travaux ; les fouilles ne sont pas terminées et on voit bien qu’ils en ont encore pour des dizaines d’années. Les découvertes sont encore vertigineuses et on peut regarder les archéologues au travail. Ils repeignent les fresques avec un micro-pinceau, deux coups de rouge par-ci, trois coups de marron par-là. Un temps infini. Heureusement, quelques chats errants viennent les distraire un peu.
Plus de 5 heures de marche. Nos jambes sont sillées mais quelle découverte « on a fait Pompéi, quoi ! »
Retour à la gare où bon nombre de gens en ont fait de même, direction le bercail. Encore une petite vidéo Hot Ones avec Jonathan Cohen en invité pour passer un bon moment de fou rire dans le train. Ouvertures des portes du camping bien sécurisé pour retrouver Robert bien tranquille et Lola en petite boule toute contente. Et c’est reparti pour la balade de Madame. Pas la plus sympa car il faut marcher dans les mini rues avec souvent pas de trottoir et limite de quoi croiser une voiture ; au moins, elle renifle tout ce qu’elle trouve sur le bas côté, c’est déjà une découverte olfactive pour elle. Fatigués, naturellement, on se fait une petite douche chaude, une copieuse salade et direct au dodo. 21H, jeu pour Guillaume et lecture pour moi, on ne goûte pas notre plaisir d’allonger nos jambes. Demain, grasse matinée. Forte pluie de prévue donc on se garde la visite de Naples pour l’après-midi et être, espérons, un peu au sec.
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