Un de nos meilleurs spot dodo avec un réveil au calme au son de la rivière qui coule juste à côté. Le soleil n’est pas encore assez fort pour percer la couche nuageuse mais tant pis le cadre nous convint parfaitement.
La balade du jour sera le long du fleuve d’Acheron. Nous avons choisi cet endroit car il a un lien avec la mythologie grecque : Acheron, le fleuve maudit. C’est l’une des branches de la rivière souterraine du Styx sur laquelle Charon transportait en barque les âmes des défunts vers les enfers.
A notre tour d’y tremper les pieds sans se faire attraper par les âmes perdues encore flottantes dans les eaux. Nous avions commencé la promenade du mauvais côté de la rive donc on remonte le pantalon et on y va : nos doigts de pieds deviennent des petites saucisses gelées roses meurtris par les galets. La traversée vers les enfers ne se fait pas sans douleur semble-t-il. Lola aussi suit la marche, et pour une qui n’aime pas l’eau, elle y va franco. Encore une belle avancée pour notre louloute : dans les débuts où nous l’avions adopté, elle n’osait même pas mettre une patte dans une flaque, c’est pour dire et les lacs la stressait énormément, donc chapeau bas pour Lola !
Une fois tout le monde à droite du fleuve, nous voilà parti pour une balade à flanc de falaise et en forêt. « On aime aller au point culminant et redescendre on dirait » car on arrive en haut d’une montagne avec une vue imprenable sur le fleuve puis une bonne descente jusqu’à l’eau à nouveau. Nous arrivons dans des gorges sublimes et en prime, pas un touriste. Le rêve ! Un petit pique-nique au soleil et ça motive Guillaume pour se faire une trempette. Comment dire qu’elle ne semblait pas chaude du tout vu les sons aigus qui sortait de sa bouche. En mode tenue d’Adam, notre aventurier. Nous passons un bon moment de l’après-midi dans les gorges à se baigner, faire une sieste, prendre des photos ou juste ne rien faire : quel luxe !
On se demande même si on ne va pas rester encore une nuit ici. Le chemin du retour est plus silencieux car il faut gardé de l’air pour la remontée et la traversée du fleuve en sens inverse.
Une fois au camion, Lalo (on a baptisé comme ça la chienne qui ressemble à Lola) et une autre chienne dorment pépouses à côté de Robert : on passe d’un chien à trois. C’est rigolo de voir comment Lola prend les devants et se comporte comme meneuse, elle qui est si peureuse à certains moments. Quand elle lance l’alerte d’une voiture qui arrive, les deux autres chiennes arrivent en courant derrière : « le gang de Lola. »
Le temps se couvre un peu et nous décidons, finalement, d’aller voir plus loin si le soleil y est.
Nous prenons la direction de Koronisia pour voir le coucher de soleil qui s’annonce dès plus fameux. La route est magnifique car Koronisia est un village de pêcheurs, au milieu du golfe ambracique et pour si rendre, il faut emprunter l’unique route bordée de pierres blanches à fleur d’eau. L’eau de chaque côté fait miroiter les nuages, les montagnes au loin, les oiseaux qui s’envolent : une véritable carte postale. Nous nous arrêtons au bord pour apprécier le coucher de soleil qui rougit le ciel et, au merveille, pleins pleins de petits oursins tout mignon : « et ça commence à ramasser des trucs… ! »
Ce village a en plus prévu un superbe endroit où nous pouvons camper sans soucis et nous sommes encore une fois seuls : vive le hors saison.
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