Plodvid

8h30, on invite Marion et Jonh a prendre le petit déjeuner dans Robert au chaud. Ils ont atteint un record de froid dans Casper : -1,7. Dingo ! « C’est rigolo, la première fois qu’on s’est rencontré, on a fait un marché et on va se quitter par un marché ! » Pile le vendredi à Edirne c’est jour de marché donc on peut dépenser nos dernières livres turques en remplissant le frigo : épinards, brocoli, œufs et 600 grammes de baklavas à la pistache : on est refait. On se donne rendez-vous à Plodvid, une grande ville de Bulgarie pour se dire un « au revoir comme il se doit » surtout que c’est l’anniversaire de Jonh donc il faut fêter ça tout de même.

Le passage à la frontière se déroule facilement même si on a toujours l’impression de tomber dans la file qui avance jamais et 12h30 c’est la pause déj’ des contrôleurs donc y a comme un moment de flottement dans la relève des douaniers. Normalement, c’est le moment pour nous de payer nos amendes routières et les éventuelles frais de péage : on se rappelle le flash d’excès de vitesse pris dans la panique du chemin pour emmener Lola chez un vétérinaire après son attaque à Troie. Rien, Nicht, Pinuts. Tant mieux car on aurait eu encore et encore des frais de banque si on avait du payer avec la carte. « La prochaine fois, on sera mieux préparer pour les paiements hors-Europe… ».

Doberdan la Bulgarie ! Tchek, une nouvelle frontière passée, un nouveau pays à parcourir et en moins de 10 mètres on vient de gagner une heure à l’horloge ! Et le soleil nous a suivi jusque là. Heureusement car ça commence à vraiment faire froid mais c’est plus supportable que la pluie qui s’infiltre partout, là le froid est davantage sec donc on sort les gros pulls et les sous-collants et ça passe.

Nous arrivons à Plodvid en début de soirée et retrouvons nos compagnons pour déguster un gâteau d’anniversaire improvisé dans une confiserie accompagnée d’une barbe-à-papa : Jonh a les yeux qui pétillent de sucre et de couleurs bubblegum. Nous filons ensuite prendre un petit verre, histoire de tchiner à ses 28 ans dans un bar branché. C’est dingue de voir la différence brutale de mode de vie entre la Turquie et la Bulgarie. Ici, les gens sont habillés à l’européenne, les boutiques sont « classiques » et les rues joliment pavées, tout propre, tout bien comme il faut… Il reste même des décorations de Noël et nous n’entendrons plus les muezzins chantants. Nous nous séparons après nous avoir promis de rester en contact et de se revoir un jour ou un autre en France ou ailleurs. Nous profitons de la nuit pour voir un peu la ville « by night » avec les illuminations des monuments. « Et Lola !!! » Rolala, les maîtres indignes, elle doit avoir tellement faim, il est presque 19h donc 20h dans son ventre. De retour au camion, on retrouve notre poilue sous le volant, son endroit favori en période de stress : elle a du entendre un pétard ou autre chose. Elle sort de sa cachette toute contente de nous retrouver et c’est une cession de calinous de réconfort, de balade nocturne et une souplette aux champignons aux vermicelles qui clôtureront le chapitre « Turquie » pour ouvrir celui de la Bulgarie.

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