La chasse au gaz

Le passage de la frontière n’a pas juste modifier l’économie et le mode de vie des gens, il a aussi fait chuter méchamment les températures, et malgré l’heure gagnée sur la montre, ce matin nous nous levons à 8h30 la tête en peu dans le pâté et moyennement envi de sortir de sous la couette : clairement il fait froid. Multiplier les couches de vêtements, ça c’est faisable mais tartiner le pain-beurre-confiture avec des gants c’est une autre histoire. Le plus dur avec le froid c’est les doigts qui brûlent. « Franchement il fait plus chaud dans le frigo qu’au fond du camion ?! » Du coup on décide de ne plus utiliser le frigo, d’une on économisera du gaz et de deux y a pas plus froid que dans le placard de derrière donc on transvase fromages et autres denrées réfrigérés à la place des « trucs de Lola » et le frigo fait office maintenant de placard. Il faut trouver du positif dans toutes les failles du système. En parlant de gaz, ça ne nous a pas manqué ça. Nous partons donc à la chasse aux « gaziers » pour essayer de faire remplir notre « Kill Bill française » ou bien d’acheter des bouteilles classiques à vis. Après plusieurs échecs en magasin de bricolage (on en a profiter pour acheter un thermomètre), on finit par se faire conseiller une boutique de vente de bouteilles de gaz vides qu’on rechargera ensuite dans les pompes prévues pour. Un petit billet de 100€ plus tard, nous voilà donc détenteurs de deux nouvelles petites bouteilles rouges qui tiennent compagnie à la jaune. « On va faire vendeur de gaz à la fin. – Heu, notre affaire ferait vite faillite à ce compte-là ! » Au moins, on est équipé pour la Bulgarie et on espère (mais alors très fort) que le nouveau système pourra convenir pour le reste des pays. C’est toujours un moment de tension et d’électrisation des cerveaux la recherche de gaz : une perte de temps, de patience, d’essence et accessoirement d’argent. Avec tout ça, l’heure file et nous ne nous arrêtons pour manger qu’à 15h (16h encore dans notre estomac qui crie famine). On quitte enfin la ville pour se diriger vers notre prochain point de visite : la Grotte du Diable et les Gorges de Trigrad. Plodvid étant la deuxième plus grande ville de Bulgarie, elle est donc bien entretenue, mais dès qu’on arrive davantage en campagne, nous retrouvons à nouveau pas mal de déchets qui volent un peu partout ainsi que quelques décharges à ciel ouvert illégales. Cependant, nous ne croisons que très rarement des chiens errants, ce qui est une bonne nouvelle pour notre louloute et pour mon futur stress.

Encore pas mal de route au compteur avant d’atteindre tout ça mais la route de montagne où de la neige commence à bien tenir sur les bas côtés nous redonne vite le sourire et on a hâte de pouvoir se balader demain en nature.

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