Hier soir, nous ne nous sommes pas couchés comme les poules mais quasi : tout le monde sous les couettes à 21h pour la lecture du soir. Du coup, ce matin, debout 6h30, même avant les premiers rayons du soleil qui, de toute façon, ne perceront pas cet épais brouillard qui entoure la vallée. La pluie commence petit à petit à si mettre aussi donc nous prenons la route sans regrets « on a bien fait de venir hier, pour sûre ! »
Cette partie du voyage est un peu flou encore car nous n’avons pas de points à visiter avant le grand ouest de l’Autriche donc on fait vraiment au fur et à mesure de ce qu’on peut trouver, de ce qu’on a envie de faire. Nous repassons donc la frontière autrichienne par un simple tunnel avec un panneau bleu « zone européenne » et un petit contrôle de cartes d’identité au bout et hop, de nouveau en Autriche. Notre objectif, c’est d’avancer nord-ouest. On s’arrête pour manger au Réservoir de Feistritz, tout mignon. C’est une petite réserve naturelle avec cygnes, canards et pampas sur fond de belles montagnes blanches. Une superbe carte postale. Sur une petite colline du lac, un artiste a construit un « land art » dans lequel nous nous amusons à prendre des photos effet miroir. Ça fonctionne très bien. L’eau turquoise, les mousses oranges et les algues ondulantes. Nous nous offrons une balade le long du réservoir avant de « croquer à nouveau du bitume ».
Les routes autrichiennes sont sublimes. On ne voit pas le temps passer et on adore ces paysages de hautes montagnes enneigées mélangeant pâturages verdoyants, forêt de sapins ou falaise rocheuse. Clairement, la haute montagne est véritablement nos panoramas favoris. « On entre dans Villach ! » puis nous trouvons un coin dodo pour ce soir en bord de rivière, Möll. Deux marcheurs autrichiens nous saluent tout sourire avec un timide « Bon-jourrr » : on commence à apprécier de plus en plus ce pays. Une promenade dans la forêt juste à côté pour clôturer cette journée : mousses moelleuses, odeurs de bois humide et bruit de cascade. « On a trouvé notre maison de retraite autrichienne » avec une vue directe sur la montagne en face : calme et épines de pins. Nos âmes de vieux bûcherons en chemise carreautée se sentent titillées.
Laisser un commentaire