Stockholm

Aujourd’hui, on visite la grande capitale de la Suède : Stockholm, un nom qu’on connaît sur le papier mais sans véritable résonance dans nos esprits donc c’est très chouette de partir à la découverte d’une ville totalement inconnue.

Le soleil est déjà bien levé et il fait 18° dans Robert à 9h donc ça va être une sacrée journée. Nous laissons malgré tout notre louloute dans le camion avec le lanterneau ouvert pour faire un peu d’air et les pare-soleil feront bien leur travail, on espère. Elle semble limite contente de rester tranquille aujourd’hui après les deux derniers jours de marche non-stop.

Nous commençons donc notre découverte par : le métro. Ici, les stations sont des œuvres d’art et ont toutes une ambiance particulière. Bien entendu, nous ne pouvons pas toutes les faire donc on a fait une pré-sélection en fonction de notre trajet de base. On commence donc par la (pire) des stations : T-centralen. Comme son nom l’indique, elle centralise toutes les lignes. On est vite perdu entre les trois niveaux et les quais dans tous les sens. Il faudra même qu’on demande à deux reprises le chemin pour aller voir la peinture tant recherchée. Ça valait la peine, le rendu ornements floraux bleus sur fond blanc sont très sympas. Nous reprenons donc le métro pour aller voir un peu plus loin trois autres arrêts sur la ligne rouge. On veut essayer de rentabiliser au maximum nos deux tickets de 75 minutes : vu le prix (3,60€ l’un), on va en faire du souterrain.

Une fois notre première épopée « métro » faite, nous allons marcher le long du boulevard Strandvägen en bord de port où il y a un air de vacances : bateaux de plaisance en mouillage, touristes flânant, les gens se posent sur des bancs pour juste « griller » au soleil. « J’ai sorti mon short moutarde comme à la première grande ville du voyage », se rappelle Guillaume et c’est très plaisant de ressortir les tee-shirt sans les pulls.

11h, nous arrivons devant l’entrée de l’attraction incontournable de cette ville et peut-être de la Suède : la visite du Musée Vasa, une énorme épave de bateau sorti des eaux. Pour la petite histoire : le 10 Août 1628, le Vasa a pris la mer pour son voyage inaugural et a sombré dans le port de Stockholm après à peine 1500 mètres. Ayant passé plus de 333 ans au fond de la mer, à près de 30 mètres, l’imposant vaisseau, renfloué en 1961, se trouve devant nos yeux. C’est le navire du XVII^ème siècle le mieux conservé au monde, magnifiquement orné de centaines de sculptures et constitué à 98 % de ses pièces d’origine. Il y a pas mal de monde sur le site, malgré l’heure tardive mais la pièce est grande donc ça va. Le musée est vraiment bien fait et il y a même un audio-guide en français gratuit : merveilleux. Guillaume ne sait plus où donner de la tête. C’est incroyable de pouvoir voir ce mastodonte d’aussi prêt. L’histoire est folle car il a coulé à cause d’une mauvaise conception, le navire était instable sur l’eau et après deux rafales de vent, il s’est juste retourné et, ayant tous les sabords ouverts pour l’inauguration, l’eau a très vite rempli la coque et direction le fond où environ une cinquantaine de personnes ont tout de même péris ; certains de leurs squelettes retrouvés sont exposés. Le Vasa et son renflouage est un gros travail d’observation et de mesures des matériaux afin de le préserver en parfait état après les trois siècles passés sous l’eau. Il devait être encore plus impressionnant en 1628 car il était entièrement peints de couleurs vives et de sculptures, signe de puissance, de pouvoir et de protection. Ce n’est pas juste une exposition de l’épave, tout y est expliqué, de sa construction jusqu’à sa conservation, en passant par son naufrage, les procès menés pour trouver un coupable, la prouesse technique de sa sortie des eaux ou encore le mode de vie dans un bateau. Il y a même une partie du musée où il a une reconstitution à échelle 1 de l’intérieur : on se sent limite comme un moussaillon devant les canons. Après plus de 2h30 sur place, on est tout de même bien contents de sortir d’ici car avec les 18,5 degrés et les 50 % d’humidité constants, on se les gèle sévère. Un musée dont nous ne regrettons pas l’investissement de 37€ à deux, tout de même.

Il se fait tard et nos ventres sont juste en pleine crise d’adolescent. Guillaume nous trouve un super restaurant végétalien Pepstop où on mange des plats frais aux goûts très recherchés. On s’installe en mode « gens de la ville » sur un comptoir donnant directement sur la rue passante devant nous et on regarde les piétons s’activer.

Une fois bien requinqués, nous entamons notre véritable visite de la ville, en commençant par le vieux quartier historique, Gamla Stan, se trouvant sur une île. Nous sommes tout de suite charmés par les jolis petites rues pavées. Nous marchons au gré de nos envies. Nous passerons devant une église, la cathédrale, le Palais Royal et nous irons voir également les jolis maisons colorés « photo Instagram » de la fameuse place Stortorget.

Il nous reste encore un peu de jus dans les jambes donc on décide de se rendre à pied jusqu’à l’île d’en face pour aller y voir les « femmes » de Niki-Saint-Phalle et Tinguely, une artiste qu’on aime beaucoup. Sur notre route, nous croiserons Aquaman, dont j’ai du refusé une demande en mariage et Wonderwoman qui toisait Guillaume.

Sur notre chemin de retour pour prendre le métro, nous passons par la place Kungsträdgården où se déroule des animations. Enfin, enfin, on sent que l’été approche et toutes les festivités qui vont avec. On se pose quelques minutes pour regarder une école de cirque qui fait un spectacle puis nous changeons de scène pour écouter un peu de chant arabe et ensuite de la musique traditionnelle donné par un orchestre d’enfants « c’est fou ce qu’on peut faire avec une flûte à bec… »

Il est presque 18h et nous reprenons le métro pour faire à nouveau quatre nouvels arrêts « art dans le subway » et utiliser à fond nos billets. On arrive à notre station de sortie : 7 minutes avant la fin du délai imparti : ça c’est de la gérance !

Bien entendu, Lola nous fait une sacrée nouba à notre retour au camion et nous ne nous déchaussons même pas ; allez hop ! Direct une balade pour lui dégourdir les pattes. 9H toute seule, sans nous faire aucun accident, ni aucune foire, c’est franchement la chienne parfaite.

Comme d’habitude après la visite d’une grande ville, nous sommes crevés, cernés, les pieds sentant forts mais hypers contents. Une capitale de plus à notre actif : on n’en revient pas de tout le chemin déjà parcouru !