Une nuit en demi-teinte surtout pour Guillaume qui a très peu dormi apparemment, réveillé à 4h du matin par les premiers rayons du jour. Le soleil est déjà bien levé quand on sort notre nez de Robert. Nous nous faisons un petit-déjeuner sur une table de pique-nique en face pile au soleil pour nous réveiller en douceur au son des mouettes qui nous saluent.
Sur notre route, on fait un arrêt à une pompe à essence pour donner à manger à notre maison-roulante et ce qui est très chouette en Suède, c’est qu’il y a dans la plupart des stations un placard avec l’eau et le gonflage en libre service à disposition : le rêve du campeur ; même les locaux viennent y remplir des bidons.
Midi, nous arrivons sur le parking du Parc National Tivedens. Après un petit repas rapide, nous enfilons short et chaussure et allons randonner dans cette belle forêt. Pas mal de sentiers partent de là où nous nous trouvons et on opte pour celle de 7km. « Bizarre, elle fait la même durée que celle de 10km qui fait le tour du lac » On comprend vite le pourquoi du comment car on va avoir des montées-descentes tout le long, au moins, on aura pas pris les chaussures de rando pour rien. Nous crapahutons donc à travers cette forêt de résineux où tout est laissé comme Dame Nature l’a fait : des jeunes pousses côtoient des plus âgés et les arbres morts sont laissés sur place pour la plus grande joie des champignons, lichens et autres insectes qui y trouvent refuge et garde-manger. Ce parc n’a jamais été exploité par l’homme à cause de son terrain plutôt dangereux pour y accéder donc nous marchons à travers une forêt « intacte » où seuls les arbres tombés sur les sentiers sont coupés. Ce n’est pas une randonnée extraordinaire mais elle a une ambiance assez particulière comme habitée. Les marquages sont encore une fois très bien fait et on se dit que si il n’y avait pas le tracé, on se perdrait très vite entre tous ces arbres, ces mousses et ces plans d’eau. C’est assez compliqué de se repérer, encore plus quand on manque crûment de « sens de l’orientation ». Nous faisons des stops à chaque lac que nous croisons, quatre en tout sur notre route : c’est toujours un moment chouette quand on s’assoie tous les trois le regard dans le vague à juste apprécier le moment. Ces arrêts sont aussi plutôt nécessaire car nous sentons depuis le début de la marche que nous sommes fatigués, pas juste les yeux qui se ferment mais une fatigue globale dans le corps : nos nuits ne doivent clairement pas être bien réparatrices. Il va falloir qu’on trouve des subterfuges pour mettre nos corps en condition avant de dormir et surtout fermer les volets vers 21h pour que le cerveau se mette petit à petit en veille. Un nouveau rythme à trouver, quoi.
Nous ne pouvons pas dormir sur place car dans les parcs nationaux le camping est interdit. Nous faisons donc 10 minutes de route et pof ! Un petit coin en bord de route en gravier juste à la sortie du parc avec vue sur un bras de lac sous les pins. Parfait !
Laisser un commentaire