Les cloches des églises autour nous donnent le « la » pour partir visiter « les yeux de Sibiu ». La neige nous accompagne toujours mais ce ne sont plus que quelques flocons épars et les rues sont totalement dégagées ; nous n’aurons pas besoin de réfléchir en permanence où poser les pieds et on pourra lever la tête en toute tranquillité. Nous arrivons sur la place Piata Mare et son église évangélique de style gothique aux tuiles de toits colorées comme une belle mosaïque « Une des plus belles pour moi », me confie Guillaume. Malheureusement, pour une fois, on est arrivé trop tôt pour rentrer voir l’intérieur. « Les yeux de Sibiu ». Où que nous tournions la tête, des yeux nous regardent de haut avec cet air suspicieux, entre-ouvert. C’est très spécial comme ressenti et on s’amuse à trouver les maisons qui ont plus l’air « humain ». Ces yeux sont en fait des ouvertures en forme de fente pratiquées sur les toits donnant directement sur les greniers où, anciennement, étaient stockées des denrées alimentaire et elles permettent également une ventilation constante. Nous traversons ensuite le Pont des Mensonges, premier pont en fonte construit en Roumanie et le deuxième en Europe. La légende veut que si on le franchit en mentant ce dernier s’effondre. Bon, personnellement, nous n’avons pas essayé mais en tout cas il est toujours sur pied. Vivons-nous dans un monde de Bisounours ?! Nous terminons par la visite d’un petit musée installé dans des tours et remparts militaires faisant partie de l’ancienne forteresse de la ville. Nous n’avons pas eu la vue en hauteur escomptée et note Lola devait attendre sagement attachée dans la rue car « no doggo » mais pour 4 lei à deux (soit moins d’un euro) on n’était pas exposés.
Il est encore tôt et on reprend la route pour aller voir une deuxième ville un peu plus loin : Alba Lulia « la ville blanche ». Cette cité est très importante pour la Roumanie car c’est dans celle-ci que fût scellé le traité d’« Union des Peuples Roumains » soit la Grande Roumanie, post Première Guerre Mondiale, le 1er Décembre 1918. Ce jour est devenu un jour de fête nationale et à Alba Lulia se tient à cette date des reconstitutions et des défilés en costumes pour célébrer cette union. Nous commençons donc notre découverte en nous baladant dans les anciennes douves entre les remparts très bien conservés et aménagés. Lola nous accompagne en toute tranquillité : la Roumanie n’est pas si terrible que ça pour les compagnons à quatre pattes et nous ne croisons que très peu de chiens errants finalement. Nous arrivons ensuite aux trois portes d’entrée de l’ancienne ville, toutes plus ornées et sculptées les unes que les autres avec des représentations de scène mythologiques pour l’une, des scènes de combats pour l’autre et les 4 piliers de la vertu « tempérance, sagesse, justice et courage) pour la troisième : ça en impose comme accueil. L’ambiance de la ville est calme, nous sommes dimanche et peu de gens déambulent le long de la Via Principalis. C’est très agréable d’être dans une ville mais sans trop de tumulte autour. Nous arrivons au moment où nous devons choisir par quelle église commencer. En effet, l’église catholique Saint-Michel regarde de coin la cathédrale orthodoxe de la Réunification. Sobriété versus extravagance. Alba Lulia fut une très belle découverte pour nous : un bon dimanche sous le soleil.
Nous reprenons la route pour filer vers notre prochaine visite de demain à Turda qui aura un goût salé… Nous nous trouvons un coin dodo en quasi nature pour recharger nos batteries de verdures après cette journée riche en pavées.
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