Aujourd’hui on traînaille un peu au lit même si le ménage et le grand rangement nous attend, nous profitons encore un peu de la chaleur de l’appartement. On a l’impression que ça fait deux semaines qu’on habite là vu les tonnes de vêtements qu’on plie : en même temps, trois machines de linge, c’est du costaud. Le temps c’est vraiment radoucit et on est sur un petit zéro degré et quelques flocons délicats sur les voitures. On a passé le gros du froid de la semaine et ça ne va que se réchauffer pour notre plus grand plaisir. Les bidons d’eau qu’on avait laissé dans Robert, ont eu le temps de geler complètement sur les deux jours. Glagla, on a vraiment eu le nez fin sur ce coup-là.
Nous voulions revisiter les monuments de Bucarest mais le ciel est de nouveau tout blanc et le soleil ne perce pas donc on aura pas vraiment une nouvelle image de la ville et on a envie d’avancer un peu dans le pays. Nous prenons donc la route vers notre prochain point de visite qui se trouve à presque 180 kilomètres donc « faut qu’on s’active ». Plus on s’éloigne de la ville et plus le ciel s’éclaircit et on se stoppe pour manger le midi en bord du lac artificiel de Catanele avec vue sur le barrage et l’eau gelée : de superbes photos à la clé et de belles glissades pour Guillaume qui ne rate jamais l’occasion de tester l’adhérence de ces chaussures et la flexibilité de ses chevilles d’ex-squatteur professionnel. Un endroit plutôt calme où on prend le temps d’apprécier à nouveau les rayons du soleil qui nous réchauffe, on tombe même la polaire, c’est pour dire.
Encore une bonne heure de route et nous voilà arrivés au Monastère de Curtea de Arges. Il est à voir de ses propres yeux car deux de ses tours extérieures ont été construites en torsades, l’effet est étonnant et un peu déroutant. Petit délire de l’architecte. L’ensemble est recouvert d’arabesques et d’ornements représentants des oiseaux et des plantes dans le style oriental. Cette église orthodoxe est un lieu important pour la Roumanie car c’est ici que reposent les deux premiers couples royaux. Nous sommes tombés pile pile deux minutes avant la fermeture des lieux : ça c’est du timing de chef. « On peut aller voir là, juste là, pas loin ?! » J’ai repéré une petite boutique artisanale de vêtements traditionnels roumains dont les broderies colorés titillent mes sens. Les motifs sont très beaux et je suis à deux doigts de craquer pour une chemise légère. Les prix sont quelque peu exorbitants donc je passe finalement mon chemin « je suis sûre qu’on en reverra tout au long du pays. »
Encore 20 minutes de route et on se trouve une place de parking où passer la nuit sous l’œil bienveillant du Christ qui nous surveille depuis la petit église de bord de route : on est à deux pas de notre visite de demain. Parfait ! Et le village typique dans lequel nous sommes s’annonce une pépite sous le soleil prévu. On a hâte de voir « en vrai » les maisons traditionnelles qu’on a pu admirer au Musée du village à Bucarest comme un avant-goût.
Laisser un commentaire