Trondheim

On décolle de notre point dodo pour aller nous garer dans un bon gros virage sur la route qui nous permettra de rejoindre le centre-ville de Trondheim à pieds et éviter les stationnement payants aux prix exorbitants et les tickets de bus aller-retour. Je me munis de mon parapluie et Guillaume sort la total « waterproof » de la tête aux pieds car la météo prévoit bien de la pluie pour cette visite. Lola est trop contente de pouvoir nous suivre aujourd’hui après la journée d’hier « route route ».

Après une bonne grosse descente, qu’il faudra bien remonter au retour, nous arrivons sur la place centrale de la ville : Torvet, avec au centre l’imposante statue d’Olav Tryggvason, ancien roi du Norvège. Nous poursuivons notre chemin vers la Cathédrale gothique de Nidaros. Malheureusement, nous somme dimanche matin 11h donc heure de la messe et portes clauses aux visiteurs. Nous reviendrons y faire un tour sur notre retour.

Quelques petites gouttes légères se manifestent mais rien de bien alarmant donc on poursuit la visite vers le pont historique aux portes rouges, Gamle Bybro, depuis lequel nous avons une belle vue sur les maisons colorées sur pilotis de bois qui trempent leurs pieds dans le fleuve Nidelva. Et que ça flâne le long des berges, et que ça prend des photos, et que ça regarde passer les genres de péniches à touristes.

Nous passons ensuite par une bien belle rue populaire avec des devantures toutes mignonnes. « Il est quelle heure ? 11H45. » Allez, on se laisse aller et on s’assoie dans ce joli café-resto tendance « bobo » avec canapé vintage et potos en tout sens qui a fait de l’œil à Guillaume dès la vue de leur carte : des bagels ! Une envie bien spécifique qui refait surface par phase. Deux bagels pour 20€, ça reste dans notre budget et correct pour le pays, dirons-nous, mais clairement « ça cale pas son homme » mais c’était très bon ; même si, personnellement, je ne comprends pas le concept de faire un trou dans un pain où tout fiche le camp quand tu croques dedans et où tu t’en mets sur tous les doigts. Lola nous regarde depuis le dessous de la table basse, allongée sur le tapis. C’est chouette de pouvoir la prendre avec nous partout quand même.

Nous ressortons du restaurant de justesse avant la vague d’habitués qui s’installent pour le dimanche midi farniente et allons parcourir la rue commerçante Dronningens dont les fleurs en guirlandes et les parapluie suspendus nous appellent de toutes leurs couleurs. Nous faisons un détour par la petite place Piren où une brocante me fait espérer des pelotes de laines pas cher : nous repartirons bredouilles.

Nous faisons demi-tour pour aller donc voir l’intérieur de la cathédrale. Nous avons encore bien une demi heure à attendre avant l’ouverture des portes à 13h donc on se pose dans le café d’à-côté pour se partager un expresso et un canelbulle à deux, vu les prix (7,50€ le tout, gloups). Ça y est une petite file de touristes se présente devant les portes et nous attachons Lola à une grille le temps de visiter le monument. « Have you got a ticket ? – Heu, no. » Arf, l’entrée est payante donc ça sera sans nous, même si nous étions curieux de voir les joyaux de la couronne à l’intérieur : ça fait un moment que nous n’avons pas visiter une église ou autre ; et ça devra attendre encore plusieurs semaines sûrement. D’extérieure, la cathédrale reste très belle avec son énorme rosace de façade et tous les ornements sculptés autour. Elle fut construite sur près de 300 ans, entre 1070 et 1300, au-dessus de la tombe du fameux roi Olav.

On a bien fait le tour de la ville donc on reprend notre chemin de retour en longeant la rivière verdoyante, qui se termine donc par cette brave montée qui nous scie les jambes.

« Où on va maintenant ? » Nous sommes sur une zone de la carte où nous n’avons pas de point précis à voir donc c’est de l’impro totale là, un peu le ventre mou de la Norvège entre le sud et les Lofoten touristiques. On décide de laisser encore un peu de côté les fjords pour retourner dans les terres vers un parc national, frontalier avec la Suède. Sur la route, nous nous arrêtons se dégourdir les jambes, déjà bien fatiguées, pour aller voir une jolie cascade. La balade ne fait que 800m depuis le parking mais c’était sans compter la descente à pic jusque lit de la rivière : tant pis, on dormira comme des loirs ce soir. Lola, queue en l’air et truffe au sol, est contente de retrouver son terrain de jeu préféré, la forêt, dont les odeurs la captive au plus haut point, même un peu trop parfois.

Notre journée se terminera sur notre point dodo choisi en bord d’un lacounet, tranquille, à l’écart de la route alors que la pluie commence, enfin, à se montrer. « Je suis un peu lassé du voyage, là. J’en est marre. » Certes, la fatigue de la journée parle pour Guillaume, mais il est vrai que ce sentiment pointe petit à petit son nez : d’une, le manque de soleil et la pluie qui gâche un peu toutes les activités ; de deux, on est un peu déçu de la Norvège pour le moment avec ce « tout payant partout pour tout » ; et de trois, les camping-car ne sont pas si libres que ce qu’on pouvait penser dans ce pays, on est bien loin de l’accueil incomparable avec le Danemark et la liberté des spots en Suède, pour ne parler que des pays scandinaves déjà fait. Le manque de sommeil profond parle pour nous aussi car nous nous sentons assez fatigués physiquement, alors que nous n’avons pas fait grand grand-chose ces trois derniers jours, à part rouler. La vie sans nuit n’est pas du tout naturel pour nos corps et on ressent les limites et l’importance d’un bon sommeil.

Alors, on espère que Monsieur Soleil nous retrouvera bien vite pour rebooster tout ça… vu qu’on ne peut pas compter sur le Marchant de sable apparemment.

Une réponse à “Trondheim”

  1. Avatar de Saulnier viviane
    Saulnier viviane

    Allez les loulous, ce sont néanmoins des moments uniques que vous vivez, mais la flotte mauvais baromètre pour rendre pétillant et aventuriers 😉😅çà va venir. Plein de bibis bisoussss 🥰

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