Notre après-midi se compose de divers siestes où on alterne qui est sur le canapé à dormir et qui est sur le siège à glander. Au finale, on arrive tout de même à avoir un quota d’environ 5h de sommeil, ce qui sera bien suffisant pour attaquer notre deuxième randonnée de la journée : le mont Ryten.
Un parking payant se trouve juste au départ du sentier. Pour 8€ on peut y rester 21h et il y a eau et toilette à disposition. Parfait pour faire la marche de « nuit » et revenir dormir sur place sans se poser de questions. On se fait un bon plat de riz avec un œuf miroir (au plat, pour les non initiés au vocabulaire de Guillaume) et 21h30 s’affiche sur le téléphone quand on part pour la conquête de cette montagne. Au programme, 8km pour 4h de marche et un point culminant à 543m d’altitude. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée de « randonnée au soleil de minuit » mais on est très loin de la foule de la journée. Une vingtaine de personnes en tout : la nature est bien assez vaste pour les courageux. La progression est assez rapide et le paysage se révèle à nous très vite et c’est avec de grands yeux ouverts que nous lorgnons le sommet.
La première partie est faite de passerelles en bois pour éviter les marécages et d’escalade facile de rochers. Lola nous suit, elle prend vite le rythme elle-aussi « j’ai l’impression d’être en inter », se souvient Guillaume, quand il devait travailler les nuits et décaler son sommeil.
La deuxième partie est une ligne droite jusqu’au haut de la montagne. Chacun à sa cadence, un pied après l’autre, tranquillement, on grimpe. Clairement, rien à voir avec la torture des escaliers de la matinée ; là, c’est limite de la balade en comparaison, et pourtant, on va plus haut en altitude. Nous arrivons au bout, quelle récompense sublime : nous avons une vue à 360°, d’un côté sur l’horizon et la mer infinie, et de l’autre, la plage de Kvalvika en contre-bas avec son sable blanc et son eau turquoise, le tout sur fond de belles montagnes vertes. LA carte postale par excellence. On en revient pas d’être ici, de voir ça, de vivre cet instant. Quelques autres personne sont avec nous et c’est toujours un peu trop. On décide d’aller un poil plus loin sur la crête de Middagstinden (526m d’altitude) où là-bas, on peut enfin se retrouver tous les trois et sortir notre pique-nique de minuit sans perturbation. « Le soleil est à quoi… deux doigts de l’horizon. » Il n’ira pas plus bas alors qu’il n’est même pas 00h00, il est déjà entrain de remonter dans le ciel. Quelle étrange sensation. 23H30 à la montre et il fait jour comme à 15h. Une expérience unique.
La redescente se fait tranquillement et nos corps commencent à accuser un peu le coup de la matinée et des siestes fractionnées. Arrivés à Robert, un petit thé chaud, histoire de se préparer à dormir et tout le monde sous la couette à 2h AM pour un bon gros dodo « trop bizarre, j’ai la même sensation que quand on rentrait du Bikini les matins d’après grosse fiesta, l’alcool en moins, certes ! »
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