Réveil du jour aux alentours de 9h : il faut croire qu’on avait bien du sommeil de retard à rattraper ces derniers temps. On regarde direct la météo qui est notre réoccupation du jour : éclairci entre 13h et 18h donc très bien pour aller randonner. On prend le temps de petit-déjeuner. Moment du test de l’halva fait-maison sur des tartines de pain : très bon comme pâte à tartiner mais pas du tout la texture ni véritablement le goût que je recherchais. Il va falloir trouver une autre recette, même si je garde celle-là sous le coude pour remplacer le chocolat du matin, c’est très bien. Nos seuls voisins de nuitée partent faire la rando. « Vas-y regarde la météo car c’est vrai que là normalement il est censé pleuvoir plutôt bien et pas une goutte pour le moment. » Franchement, c’est très délicat de pouvoir anticiper le temps car les données changent limite d’une heure sur l’autre et maintenant, notre créneau de marche possible s’est réduit de 15h à 17h. Au diable cette application, on décolle. 10H30 nous partons à l’assaut du mont Molden et ses 1116 mètres d’altitude.
La marche fait aller-retour 4km et comment dire qu’on prend 650m de dénivelé en moins de 2km : ça grimpe fort. Vu qu’on monte vite en altitude, les points de vue sont très vite superbes, ce qui promet un sacré beau panorama tout en haut. Nous marchons entre racines glissantes, cailloux boueux et bruyères fleuries. Notre queue-leu-leu habituelle se met en place : Guillaume en tête, Lola au milieu et moi derrière qui ferme la marche. Nous croisons quelques personnes mais y a pas foule et c’est exactement ce qu’on cherche. « On y est presque, juste derrière ce sommet, il est de l’autre côté. » Bon, il y en avait deux à passer finalement mais nous avons encore pas mal de jus dans nos jambes pour assurer la montée. Quasiment arrivée tout en haut, nous nous retournons pour admirer la vue sur une étendue de forêts montagneuses, parsemées de quelques maisons typiques rouges et on voit même un bout du fjord qui brille de son bleu turquoise glacial.
Encore quelques mètres et nous voilà devant le panneau officiel « Molden 1116m » et la fameuse boîte postale du livre d’or (dont les pages sont déjà toutes remplies… tant pis). « Vas y, ça m’saoule ! » Et oui, une légère brume s’installe doucement mais sûrement au-dessus de nos têtes pour finalement former un bon gros nuage bien compact qui nous bouche entièrement la vue. Nous n’avons pas le temps de faire le tour du sommet pour aller voir la vue sur le fjord que le blanc s’installe partout devant, derrière, autour de nous. C’est toujours rageant de s’être donnés autant de mal à monter pour ne pas avoir la récompense de la vue en haut : les aléas de la montagne. En plus Guillaume a fait tomber sa polaire sur le chemin de montée donc c’est vite « caillosse ramosse » avec juste son kway sur le tee-shirt.
N’ayant pas voulu écouter la météo, nous nous prenons comme de bien entendu une bien bonne averse qui nous refroidit et nous fait nous recroqueviller sur nous-même : on en ressentira quelques courbatures du dos une fois au camion. La redescente se fera silencieusement où chacun rumine un peu, surtout que plus on redescend plus les nuages se dissipent et le soleil semble vouloir pointer son nez très bientôt. « Ralala l’échec ! » Au moins, une bonne âme a laissé le pull de Guillaume prêt du panneau de début de randonnée « je nous voyais déjà devoir en racheter un en Norvège vu les randos qui nous attendent. Sauvés ! »
Arrivée au camion, les rayons du soleil viennent réchauffer nos corps encore humides de la pluie. Un bon wrap dans le gosier et déjà l’humeur se détend. Ajoutez à ça, un café et des biscuits tartinés d’halva et les sourires reviennent sur nos visages.
Avec tout ça, on quitte notre place de parking vers 16h pour aller voir de plus prêt notre prochain point de départ pour la randonnée de demain vers un glacier. On en profite pour utiliser la wifi gratuite du musée sur place pour économiser un peu sur notre forfait et on se trouve un petit coin en bord de route pour passer la nuit, tranquillement au son de la rivière d’à-côté dans laquelle je ne peux résister d’aller y tremper les pieds « wouah wouah encore plus froide que le canyon de Turquie ! » Ça promet d’être frisquet demain donc il faudra vit ressortir les écharpes et les gants d’hiver.
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