En attente – Jour 3 & 4

On commence à bien se décaler dans notre rythme avec tout ça : fermeture des volets et des paupières vers une voir deux heures du matin donc forcément le matin la chaleur du soleil qui commence à faire de nous une cuisson à l’étuvée nous réveille aux alentours de 10h. S’en suit une journée « à l’espagnol » avec repas du midi à 15h et celui du soir bien après 21h. Ça nous change et c’est agréable.

Cette fois, on se fait une balade de 2h côté droit en longeant le fjord par les chemins à travers champs, champs essentiellement constitués de plantations de pomme de terre dont l’agriculteur passe le tracteur pour bien refaire ses rangs. Nous retrouvons le tout premier chemin que nous avions improvisé lors de notre nuit au garage et allons flâner un peu dans le cimetière qui a une vue exceptionnelle sur la baie « dead people have sometimes the best view » philosophe-t-on avec un monsieur qui profite aussi du beau temps pour se promener dans son fauteuil électrique. L’église est simple mais son toit fait de métal jauni par le temps lui donne une belle touche colorée. L’ambiance autour est paisible : ici, pas de pierre tombale simplement une stèle fleurie entourée d’herbes bien vertes. Très bucolique pour un cimetière. Cette promenade nous aura bien dégourdi les jambes.

Les journées s’enchaînent simplement, on croise parfois des français avec qui on échange quelques mots, se sont la plupart du temps des retraités vu la période de l’année. Toujours une quinzaine de véhicules chaque soir qui repartent le lendemain matin.

Finalement on va peut-être changer nos plans et faire le Cap Nord puis les Lofotens pour éviter le ferry archi-complet de la traversée vers ces îles tant prisées et faire la boucle par la route. C’est encore une ébauche mais ça se précise de plus en plus surtout vu le nombre de touristes qui font une simple escale sur ce parking pour repartir ensuite. L’autoroute des vanlifers !

Cette fois-ci un incroyable coucher de soleil, un de nos plus beaux « égalité avec celui de Mostar, en Bosnie », c’est pour dire. Merveille : une pluie se prépare depuis un moment et de gros nuages prennent une belle couleur orange-rose qui nappe le ciel d’un voile fluo, la pluie, elle-même, se colore d’orange au loin. Splendide. On reste même un moment à se prendre quelques gouttes pour apprécier le paysage et faire des photos.

Les journées se ressemblent et en même temps on rentre dans une routine de vacanciers installés quelque part. Vu le beau temps qui est toujours avec nous, Guillaume s’improvise une petite lessive avec séchage au cul du camion puis, vu que c’est journée « trempage », il va même jusqu’à se faire deux, trois brasses dans la mer de Norvège « une de plus ».

On se fait une balade jusqu’au petit sommet de forêt qu’on voit depuis le parking pour aller chercher du bois sec et espérer pouvoir se faire un barbecue avec patate, maïs, champignons grillés et banane chocolat en dessert. Tout un programme. On a plaisir à marcher sous ces grands sapins ombragés et respirer à nouveau l’air pur des arbres. C’est vendredi soir donc il faut ajouter aux campers, les locaux qui viennent aussi profiter de la vue : on reporte notre feu de joie pour une autre fois, on a tout notre temps, autant laisser l’espace à ceux qui n’en profitent que le week-end.

Dans ce moment de pause longue obligée, cette inactivité nous pousse à penser et surtout penser aux gens qui sont loin : j’ai envie d’appeler tout le monde pour prendre des nouvelles et me retrouver un peu à nouveau dans leur quotidien. Appel surprise à mon frère, chose que je ne fais pas assez souvent tellement ça nous a fait plaisir de se parler. Bientôt le 16 juin ! Notre anniversaire de rencontre et on est obligé de penser aux amis toulousains qui doivent se dandiner comme des petits fous au festival de Rio Loco : première fois qu’on le rate depuis 8 ans… pour vivre cette belle parenthèse dans notre vie. Si on avait droit à une téléportation dans le voyage, je crois qu’on utiliserait celle-là pour ce week-end si spécial pour nous.

On fera une forme de petite fête à nous en débouchant notre vin blanc hongrois gardé pour l’occasion et trinquer sous un soleil éternel norvégien.

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