La chaleur accumulée pendant la journée a été assez dure à faire partir durant la nuit, et pour cause, d’une, nous sommes en ville avec moyennement d’air et de deux, je n’aime pas dormir avec les fenêtres ouvertes quand il y a potentiellement des gens autour « j’imagine un cutter qui vient ouvrir la moustiquaire et j’ai l’image de quand j’ouvre les yeux une grosse main vient vers mon visage ! – T’es pas bien toi ! » et les voisins motorisés ont été assez tranquille finalement, surtout avec des boules Quiès.
On laisse Lola au camion pour la matinée le temps qu’elle récupère de la grosse journée d’hier, elle nous fait bien comprendre qu’elle veut encore dormir, et partons à pied le long des quais comme hier, mais cette fois, on s’arrête bien avant le centre pour faire un saut au grand marché couvert, l’un des plus grand d’Europe, paraît-il. On fait une rapide photo de Danièl et entrons dans ce bâtiment art nouveau. Comme à chaque fois dans ce type d’endroit, on se sent vite perdu entre toutes ces étales et on ne sait quoi acheter, nos envies sont comme arrêtées dans leur élan par trop d’offre « il est bien loin notre petit producteur de légumes toulousains d’à-côté de la maison. » On sillonne donc les allers entre poissons, viandes, confiseries et légumes en tout genre. Bons nombres de locaux ont posé leur petite table et vendent des girolles, des airelles, des myrtilles et des framboises. On en fait assez vite le tour finalement et allons voir un bâtiment qu’on voit depuis l’autre bout de la ville ; l’académie des sciences, aussi appelé ironiquement « le gâteau d’anniversaire de Staline » tellement il trône de toute sa hauteur avec ses murs jaunes et ces centaines de fenêtres. L’image qu’on pouvait avoir du « soviétique » est devant nous en une construction, on y trouve même des symboles de marteau et de faucilles par endroit.
Bon, on a vu ce qu’on avait manqué hier donc on rentre doucement vers notre maison nomade en passant par des quartiers populaires qu’aucun guide touristique ne conseille mais dont on aime bien fouler un peu les trottoirs, juste pour voir.
C’est déjà l’heure de manger avec tout ça, donc on se prépare des ravioles rapides et un café pour se mettre ensuite à nos devoirs pour raconter la journée d’hier, chose qui va nous prendre un certain temps. Heureusement le parking est plutôt sympa pour y passer l’après-midi plus ou moins à l’ombre et surtout on arrive à capter une wifi gratuite donc on en profite.
La journée est presque terminée mais on décide de prendre la route pour aller se garer pas trop loin de notre point de balade de demain dans des marécages. Bien sur il est 17h donc c’est l’heure de la débauche pour les travailleurs lettons et, comment dire, on ne doit pas avoir tous le même permis de conduire et ce ne sont clairement pas les plus courtois au volant. On arrive tout de même à s’extraire de ces bouchons pour arriver sur une route forestière qui nous permet de trouver un parking bien tranquille en forêt.
Allez, anti-moustiques et sac en papier, on va se promener pour voir notre « nouveau jardin ». Dix minutes plus tard, les moustiques nous ont déjà repéré et tournent sacrément proche de nos oreilles et surtout envahissent la tête de Lola qui utilise son redoutable balancé d’oreilles pour les chasser. Demi-tour, pas de girolles pour ce soir et on rentre vite se mettre dans notre bunker anti-insectes avec le ventilateur en prime pour évacuer cet air chaud stocké dans le véhicule. Au moins on aura un peu de fraîcheur cette nuit avec toute cette humidité ambiante mais pas un pet d’air. Demain soir, on ira tâter du sable en bord de mer, histoire d’y trouver une brise maritime et pourquoi pas quelques pépites d’ambre, qui sait.
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