Réveil du matin avec un soleil encore derrière la montagne et nous allons le chercher les pieds dans le sable et la tête sous les capuches : c’est que ça vente fort en bord de mer !
Un petit-déjeuner digne des quatre étoiles sur des rondins de bois avec parasol-palmier. On était tranquillou-bilou quand un pick-up s’arrête juste à côté de nous sur la plage « heu… c’est le proprio tu crois? » C’est un grec qui parle pas un mot d’anglais et qui essaie de nous faire comprendre qu’un camping-car est ensablé plus loin et si on avait une grosse corde pour l’aider. On sort nos sangles (400 kilo max) et Guillaume l’accompagne pour voir l’histoire plus loin sur la plage. La misère ! C’est un allemand qui s’est avancé d’un mètre sur la plage avec son gros camping-car et tout l’avant est plongé dans le sable jusqu’au dessous du pare-choc. Comment dire que nos deux petites sangles ne font pas du tout l’affaire. Ils n’essaient même pas, c’est sûre ça va casser. Dommage pour eux. Le chauffeur grec reviendra bien 20mn plus tard pour lever le pousse en signe de réussite avec un autre équipement. On se dit « heureusement que c’était pas nous… »
Nous nous rendons compte que les laverie en libre service sont peu nombreuses en Grèce et nous décidons, par cette belle journée, de faire à l’ancienne avec bassine et savon de Marseille sous les douches de la plage. Un peu fraîche mais une belle économie.
Via le périple de La Carapate, Guillaume a repéré un bel endroit pour passer l’après-midi : Voidokilia, une plage en forme de méduse « tu pourras te baigner et travailler ta phobie comme ça ». Une fois arriver sur place, c’est un spot à surfer « de mer » et aussi un lieu de nidification des tortues marines (mais ce n’est pas la saison de reproduction) donc il y a pas mal de monde. Nous décidons de prendre de la hauteur et de monter avec Robert sur la colline où il y a une jolie église qui surplombe toute la baie. Plein soleil et plein vent ; on sort les cordes à linges et on fait sécher tout ça. Parfait !
Nous croisons un grec qui ne parle pas un mot d’anglais (encore un) mais s’essaie au français avec un timide « bonjour ». Je lui demande ce qu’il a bien pu ramasser dans les fourrés et il me fait comprendre que ce sont des plantes qui se mange « to cook ». Ni une, ni deux, je prends mon petit couteau Laguiole (offert par Eric) et part en cueillette. Je reviens avec un sac plastique rempli d’on ne sait pas quelle espèce de plante. On verra bien ce soir à l’heure du repas.
Nous passons l’après-midi à jouer de la musique, lire, méditer (ou faire la sieste pour la plus poilue), faire un jeu de société « hall of fame » pour Guillaume à Très Futé (pour les connaisseurs!). A 16h, le linge est en totalité sec : une affaire rondement menée et pour pas un écu. C’est ça qu’on aime.
La nuit arrive doucement sur nous et nous nous replions dans le camion et fuyions les moustiques qui commencent à se montrer, même à cette altitude. Nous allons nous atteler à la cuisine de ces fameuses feuilles : cuisson en mode épinard. On croise les doigts pour que ça soit correct gustativement et surtout comestible.
Ce sera très probablement une douce nuit sous Madame La Lune qui nous fait une petit clin d’œil « Regarde, c’est juste un cil de lumière. »
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