Des voyageurs français que nous avions rencontré en Croatie, au refuge des ours de Kuterevo, et avec qui nous avions vraiment bien sympathisé nous ont annoncé qu’ils allaient sous peu nous rejoindre aux Météores ; du coup, changement de plan pour nous et on décale d’une journée notre départ vers le Mont Olympe pour pouvoir passer la soirée avec eux.
Trois nuits au même endroit : une première, et c’est vrai qu’on se sens bien sur cette petite bute avec vue directe sur les gros blocs de rochers.
Ce matin, nous allons voir du côté de la ville que nous avons esquivé hier pour aller direct en nature. Mission numéro une : trouver la poste et acheter des timbres pour envoyer (enfin!) les cartes postales d’Athènes pour nos grands-parents. Après vingt minutes d’attente, Guillaume ressort avec nos 4 « Graal » et zou ! Dans la boite jaune direction la France avec pleins de bisous. Nous flânons un peu dans les rues, regardons les gens faire le marché aux fruits et légumes du vendredi matin. Nous nous baladons aux plus près des rochers et c’est dingue, il y a des maisons qui sont littéralement adossées à la falaise avec cette grosse ombre minérale pour gardien.
Au retour vers notre spot dodo attitré, nous nous offrons une douche dehors au soleil. Bonheur !
Nos compagnons de voyage n’arrivent que dans une grosse heure donc chacun vaque à ses occupations : Lola redéfinit encore et encore son territoire autour du camion, Guillaume polie du caillou et fait un peu de Switch et moi, lecture et dessin.
Cette journée de pause imprévue nous fait du bien finalement et on est très contents de voir arriver Elodie (une deuxième), Gwenaël (le bricoleur), Iris (leur petite fille de 3 ans) et Guizmo (le chien trop mimi). Une fois leur camion rouge, aménagé par leurs soins, garé et calé, on s’attaque directe à l’apéro, histoire de trinquer à l’anniversaire d’Elo et à leur joie de retrouver enfin le soleil : ça faisait un mois qu’ils avaient pluie sur pluie en Albanie. La soirée s’écoule naturellement et avec des rires en fond jusqu’à ce que le frais de 22h nous fasse nous rentrer respectivement dans nos « maisons ».
Réveil du matin sous un épais nuage mais avec le soleil qui essaie de percer malgré tout. On sort table et chaises dehors pour un petit-déjeuner collectif : « avec un bon baboss, ça passe ! » Nous ne voyons pas le temps passer et ça papote, et ça s’échange des recettes de cuisine, et ça fait un peu de mécanique moteur…
Déjà 13h ! Bon, de leur côté il faut qu’il commence à se mettre en mouvement si ils veulent se balader dans les Météores aujourd’hui et nous, on prend la route (2h30) vers le plus haut sommet de Grèce. Après une petite photo souvenir ensemble, on se dit au revoir « et pourquoi pas se retrouver en bord de plage dans l’est de la Grèce ?! – Avec plaisir ! – Allez, on se tient au courant. – Bonne route, prenez soin de vous. » On est très heureux d’avoir rencontrer ces gens simples, sans stress, nature et, joie !, ils vont sûrement habiter vers Pau à leur retour en France donc on se perdra pas de vue comme ça. Yes !
« Encore 45 minutes de route ! » C’est dingue : d’un côté, nous voyons la mer et traversons un village balnéaire et 15 minutes de route plus tard, nous voilà sur les lacets de montagne pour atteindre le mont. Comment passer du niveau 0 de la mer à presque 2000 mètres d’altitude en moins de 15 kilomètres à vol d’oiseau.
Nous apercevons le sommet de Mont Olympe sous une fine couche blanche. On croise les doigts pour pas en trouver trop sur la route pour le dernier tronçon qu’on fera le matin juste avant le départ de rando et que le sentier jusqu’au refuge à 2100m sera accessible sans matériel spécifique. On verra bien demain et que le soleil soit avec nous !
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