Comme pour nous annoncer qu’aujourd’hui sera une bien belle journée, nous nous réveillons avec un arc-en-ciel entier au-dessus de nos têtes. Guillaume court dans tous les sens en pyjama pour aller prendre des photos : c’est magique. Le spot sur lequel nous nous sommes garés est juste sublime ; l’un de nos plus beau. Nous sommes entourés de sable, de pins et à 20 mètres, la mer qui ronronne pour nous appeler à la promenade.
Lola se fait deux nouveaux compagnons de jeu qui sont adorables et appartiennent à un monsieur qui vit dans une caravane en bord de mer, un peu comme un (Bernard) ermite.
Le ciel se couvre et se découvre de son manteau blanc et nous marchons écharpe au vent et les yeux humides de jouissance. « C’est lunaire ! » Quel merveille. Les rochers salés nous invitent à monter sur eux pour accéder à leur sommet et voir de plus haut cette mer aux variations de bleus envoûtantes. Le contraste des couleurs est saisissant : la roche blanche parsemée d’orange, la bruyère verte aux fleurs roses, les mousses vertes pâles et cette eau turquoise. Un véritable tableau vivant la Sithonie.
Lola ne goûte pas son plaisir et file devant comme une conquérante. Pas une seule personne alentour et toute cette vue juste pour nous.
Des vestiges par endroits de constructions en bois servant l’été pour les vacanciers : des bancs, des tables, des parasols, des hamacs et autres meubles cocooning avec vue sur les plages. Un délice de promenade (les quelques 300 photos à trier ce soir en sont la preuve!) La pluie qui commence à tomber nous fait rentrer au camion pile à l’heure du déjeuner : lasagne maison en plat et yaourt, miel et fruits d’arbousier cueillis tout à l’heure pour dessert.
La pluie cesse enfin vers 15h et c’est le moment pour Guillaume de se dévêtir pour aller piquer une tête dans la fameuse Mer Égée « elle est trop chaude ! » et le voilà déjà à nager dans les vagues, lunettes de plongée chaussées. Je l’entend rire au loin tout seul. Lola et moi regardons cette grande gigue profiter de « sa plus belle vie (dixit Guillaume) » et se trémousser sur la plage cul nu. La liberté à l’état brut (en même temps, on a vu après sur des panneaux au retour que c’était nudiste dons il était dans le thème).
Au loin, nous voyons sortir des nuages le Mont Athos (le troisième bras le plus à droite : Agio Oros). Pour la petite histoire, ce bras est, depuis 1060, strictement interdit aux femmes et toute forme animale femelle, sous peine de finir derrière les barreaux. Pourquoi donc ? Une communauté monastique y vit et les moines ont invoqué leur vœu de célibat et de chasteté. Selon eux, par leur absence, les femmes ne représentent pas de tentation ni d’obstacle à leur cheminement spirituel. No comment.
La nuit arrive vite et c’est à regret que nous faisons demi-tour. Le vent s’est calmé et nous en profitons pour une petite douche dehors « en mode nudistes pour continuer dans l’esprit du jour».
Ce fut une splendide journée. La Grèce nous aura vraiment ravi jusqu’au dernier jour, du dernier spot. Un vrai coup de cœur !
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