La Grèce nous accueille de ses plus beaux atouts : soleil, verdure et vue à couper le souffle. Nous avons dormir sur un sommet au-dessus des Gorges de Vikos (les gorges les plus profondes du monde par rapport à leur largeur, dans le Guiness Book des records) et après une petite marche de quinze minutes entre des gros rochers, nous sommes en bord de falaise avec un point de vue sur toutes les gorges : la rivière semble tellement petite, écrasée par ces deux flans de montagnes gigantesques et la forêt aux pieds. C’est un des plus beaux paysages qu’on est vu pour le moment. Nous sommes seuls face à ce sentiment d’infiniment petit devant si grand.
Dès le passage en Grèce, les chiens errants deviennent beaucoup, mais alors, beaucoup moins présents (probablement du fait qu’il n’y a quasiment plu d’ordures en bord de route) donc Lola nous accompagne à nouveau dans chacun de nos déplacements pour son plus grand bonheur. Elle nous fait même quelques frayeurs en s’approchant un peu trop prêt du bord de la falaise à notre goût, surtout que ça glisse pas mal. « Dis, les chiens ont-ils le vertige ? », en tout cas pour Lola, clairement non ; elle veut tout voir comme nous, c’est marrant à observer.
Après cette claque visuelle, nous reprenons la route pour aller à Monodendri où nous avions vu une randonnée. C’est un village typique grecque comme on avait pu en avoir dans notre imaginaire : des routes pavées de pierres blanches, des maisons construites avec cette même couleur, fleuries et lumineuses. Nous passons devant un théâtre avec son entrée à colonnes et sa scène en demi-cercle, le tout en pierre. C’est d’un calme. Nous entendons voler autour de nous abeilles et mouches sans aucun autre bruit. La balade continue dans une petite forêt puis sur quelques rochers pour accéder à un point de vue, moins vertigineux. Il est déjà 11h30. Guillaume file préparer à manger et remplir le camion d’eau et me laisse du temps seule pour dessiner à ma guise dans ce village. Nous ne ferons pas la rando prévue et décidons d’aller au village de Vikos en camion.
Après avoir été au plus haut, nous voulons être au plus bas et aller toucher la rivière pour englober tout. C’est une belle descente en zigzagues qui nous attend pour dévaler un pan de montagne mais la vue est tellement belle qu’elle nous ferait presque oublier qu’il faudra tout remonter dans l’autre sens au retour. Comme à son habitude, Lola est en tête de cortège : elle veut toujours être devant pour être la première sur les pistes d’animaux sauvages. Quand elle prend trop d’avance, elle nous attend à un virage pour s’assurer de nous voir arriver et bien souvent nous traînons la patte car « tiens il y a une salamandre, tiens regarde cette fleur, regarde ce cailloux… » bref, on papillonne donc elle doit bien faire une fois et demi le trajet de par ses allers-retours comme pour nous dire « bon, on avance là ! ». Nous arrivons en bord de rivière et nous découvrons avec bonheur qu’elle est parcouru par bons nombres de sources qui arrivent directement de sous la montagne donnant une belle couleur bleu foncé à certains endroits du courant. Au retour, histoire de bien se flinguer les jambes, on prend un petit chemin vers la droite pour aller voir un monastère en bord d’eau, habités par des hobbits vu la taille de la porte !
Pendant la montée, notre chef de fil fait moins la fière et finit derrière en tirant la langue : ça en valait la peine d’aller voir tout en bas et de lever la tête pour être aux pieds, littéralement, des falaises… mais quand même, y a du dénivelé là.
On en a fini pour la partie nature d’aujourd’hui et il est grand temps d’aller faire des courses : on retrouve à nouveau notre magasin favori Lidl dans lequel on a nos repères de France et où on peut trouver des « trucs spécifiques au pays » et comme ça on y passe pas trois heures.
19h à la montre, on a jamais fini si tard et Guillaume nous trouve un spot dodo en bord de lac : « on aura une superbe vue demain au levée, promis. »
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