Autant Guillaume a bien réussi à se remettre d’aplomb par rapport aux nouveaux horaires, autant je n’arrive pas à fermer les yeux avant 2h30/3h du matin donc le réveil de 10h me picote un peu. On se fait nos premières courses en Finlande dans le magasin d’en face : joie, on retrouve à nouveau du miel à un prix décent, même si la salade ce n’est toujours pas ça et le fromage reste cher pour une qualité digne d’un emmental moyen. On tombe sur le rayon « anti-moustiques » avec plein de variantes de produits répulsifs en tout genre, des moustiquaires de tête mais pas pour notre bricolage de baldaquin. On surveillera dans les autres marques.
On roule en direction de notre randonnée de l’après-midi en faisant avant tout un stop « plein d’essence », c’est pratique quand même d’avoir à nouveau les prix en euro, on n’hésite moins sur oui ou non on remplie. Par la même occasion, on file voir dans un « super market » cette histoire de moustiquaires et nous reviendrons les bras chargés de 2 rouleaux d’1m par 2,50m pour la modique somme de 30€ « il va falloir que ça fonctionne à ce prix-là ! ». Y a plus qu’à tester ça ce soir.
Par chance on a trouvé notre baldaquin juste avant de faire notre premier Parc Naturel : Urho Kekkonen ; le premier car le pays n’est quasiment qu’une suite de parcs, un peu comme en Suède quoi, et on va pouvoir se laisser la possibilité de dormir en nature si on le souhaite sans avoir trop peur des moustiques maintenant.
Nous nous posons donc sur le grand parking du parc qui est bien rempli en ce dimanche d’été, les gens ont eu envie de faire une promenade et on les comprend bien. Nous avons opté pour la randonnée vers le sommet Kiilopää à 540m d’altitude pour une boucle de 5km que nous ferons en 2h30 en marche tranquillou. Tout le long du sentier, des panneaux explicatifs viennent nous décrire la faune et la flore autour de nous et nous avons plaisir à reconnaître certains oiseaux déjà vu dans nos précédentes randonnées. Le paysage est comme pelé avec des arbustes très raz-du-sol et peu de végétation, hors bruyère fleurie rosée. Les grandes forêts de pins sont visibles bien plus loin : c’est étrange comme vue, on ne pensait pas voir ça en Finlande. Nous croisons la route d’une femelle tétras ainsi que plusieurs rennes qui font leur vie comme si de rien n’était alors que notre Lola dresse l’oreille et la queue mais est beaucoup moins excitée que les premières fois. On est ravi de pouvoir marcher en tee-shirt et shorts sans avoir à se soucier des moustiques : pas d’ennemis en vue sur toute la balade. Parfait. Sur cette colline, nous cuisons petit à petit et le soleil nous chauffe dur « qu’est-ce-que ça doit être en France si on a chaud, ici ?! » On se fait une pause au sommet sur un banc gigantesque avec une vue bien dégagée sur l’horizon. « La Russie est pas trop loin, 40km par là ! » C’est dingue.
Première cession nature pour ce nouveau pays qui nous a bien dégourdi les jambes ; en même temps, avec cette chaleur, on se voyait mal faire 15km là. On a hâte de voir ce que nous réserve encore ces grandes étendues de verdures. « C’est pas les Lofotens mais c’est sympa quand même ! » (dur de rivaliser maintenant!)
On reprend la route pour se poser sur un parking en dur au bord d’une rivière, à mi-chemin vers notre prochain Parc Naturel de demain. « On y va doucement ; la Finlande, on veut la faire mollo mollo. »
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